Desiderium

Chapitre 7

J'espère vraiment que c'est une blague parce que ce n'est vraiment pas drôle. Donc l'étudiant en question, c'est Aaron ? Déjà que c'est mon voisin et, que nous travaillons au même endroit, je vais devoir supporter le fait qu'il va être là, dans cette université à nous "aider" une fois par semaine.

Je vais devoir le supporter quelques heures de plus par semaines sachant qu'avec le travail que j'ai, ça me fait déjà trop. Puis, rien que de le voir sourire, même s'il est très beau, à faire l'hypocrite avec tous ces élèves qu'il va soi-disant aider alors qu'il n'en a sûrement rien à faire me donne déjà envie de vomir.

-Il est trop beau, entendis-je un peu partout autour de moi.

Oui, il est beau mais, c'est également un connard.

J'ai bien conscience que là, pour le moment, je ressemble à toutes ces groupies qui bavent littéralement rien qu'en s'imaginant tout ce qu'elles aimeraient faire avec lui car, je l'observe, je le suis du regard et, je n'arrive même pas à passer outre. J'aimerais pouvoir l'ignorer, regarder mon ordinateur, essayer de me concentrer mais, je n'y arrive pas. À la place, j'imagine toutes les insultes et toutes les claques que j'aimerais lui infliger. La réalité en est tout autre en effet.

Alors que je l'observe et, réprime un air de dégout, je le vois balayer la salle presque pleine du regard jusqu'à ce qu'il atterrisse sur moi. Son regard se bloque et, étonnement, il sourit encore plus. Voyant ma mine, je sens qu'il redouble d'effort pour ne pas partir en fou rire. A vrai dire, son expression est étrange. Il a envie de rire, il me sourit mais, je sais très bien qu'il me déteste tout autant que moi.

Son expression à l'air un peu de dire quelque chose comme "Ah oui, tu ne t'y attendais pas ? Je vais te faire chier toute une journée entière, maintenant." Je suis sûre qu'il est sadique. Il n'y a qu'eux pour aimer faire du mal. Je suis sûre qu'il se réjouit déjà du fait que je n'ai pas envie qu'il soit là.

Il s'avance vers la professeure avant de prendre la parole :

-Bonjour alors comme vous l'a dit Mme Wilson, je vais être son assistant cette année et, je vais également vous accompagner dans tous vos cours durant une journée par semaine, lance-t-il avec un sourire éclatant tout droit sorti d'une pub de dentifrice.

À gerber.

Insupportable.

Il n'aurait pas pu être moche ? J'aurais probablement été moins énervé. Mais, là, son physique avantageux ne fait qu'accroitre mon énervement.

- Avant ça, je me présente, je suis Aaron Smith et, je suis actuellement en 3ᵉ année pour devenir psychologue. Grâce à ça, je pourrai donner toute mon expertise en ce qui concerne cette année étant donné que je l'ai déjà passée, termine-t-il en posant son regard sombre sur moi.

Aaargh, en plus, il est arrogant.

Mme Wilson clape des mains avant de crier pour calmer tous les chuchotements de ces personnes rêvant d'être avec lui rien que le temps d'une nuit.

-Bon ! Commençons le cours. Nous avons du pain sur la planche. Donc, la psychologie cognitive...

Le cours commence et, au fur et à mesure, je m'endors. C'est ennuyeux et, j'aurais dû probablement dormir plus tôt finalement. Alors, résultat, la psychologie cognitive m'endort réellement. De temps en temps, Jace me donne de légers coups de coudes dans mes coudes pour me réveiller car, Mme Wilson serait en train de me regarder ou, le très cher Aaron.

Dès que notre professeure de cette matinée annonce la fin du cours, je me lève brusquement et essaie de partir le plus vite possible.

Il faut absolument que je fuis cet ennuie le plus vite possible.