Je dois avouer que depuis la dernière fois, je suis stressée en permanence. J'ai constamment peur que l'on me suive. Je fais beaucoup plus attention à ce qui m'entoure.
Le reste de la semaine s'est bien passé à vrai dire. Une routine s'est installée.
Je me réveille, je vais en cours, je reviens chez moi, je pars travailler, je rentre, puis, je dors. Enfin quand j'y arrive car, je dois avouer que dormir est compliqué. J'ai peur. J'ai peur pour ma mère, pour moi. Mais, la chose qui me maintient la plus éveillée sont mes secrets qui rôdent autour de ma famille.Je n'avais jamais douté de ma famille. J'ai toujours pensé que nous étions une bonne petite famille modèle, que tout le monde enviait mais, visiblement, ça va bien plus loin. En réalité, c'est tout le contraire. On me cache des choses, qu'il faut que je découvre.
Les secrets de mes parents les rattrapent et, je ne peux rien y faire. Peut-être que si je les savais plus tôt, j'aurais peut-être été préparée et, j'aurais peut-être pu sauver ma mère.
Je dois avouer que durant cette fin de semaine, j'ai également douté de la mort de mon père. J'ai commencé à penser que sa mort n'était qu'une sorte de coup monté ou qu'il a été assassiné par cette personne qui nous observait. Mais, j'ai vu la voiture, dans le fossé. Je n'ai pas vu le corps. Mais, j'ai vu la voiture. C'était bel et bien un accident. Enfin, je crois. C'est ce que je préfère croire.
Ma mère ne m'a, bien évidemment, toujours pas rappelée et, Aaron, malgré tout, reste distant pour une raison que j'ignore. Je pensais que le fait qu'il partage quelque chose avec moi allait changer la donne mais, visiblement non, du moins pas complètement. Il reste assez froid et distant mais, de temps en temps, il me demande si je vais bien et s'il y a du neuf. Je n'arriverai jamais à comprendre son comportement. Une fois il sera chaleureux, proche de moi, et, une autre fois, ce sera tout le contraire.
-Amy ! M'appelle Ellia. Ça ne va pas ?
- Si, si, niais-je, en sortant de mes pensées.
Elle prend une mèche de mes cheveux et l'enfouir autour du lisseur. J'arrive très bien à voir, à travers le miroir, qu'elle est contrariée du fait que je ne lui dise rien.
À vrai dire, je ne sais absolument pas pourquoi je ne lui dit rien. Habituellement, je ne raconte jamais mes problèmes. Aaron n'est qu'une exception. Je ne veux juste pas déranger les gens et, puis si je lui dis, comment va-t-elle réagir ?
Tout le monde à des problèmes, je ne veux pas leur rajouter les miens.
Elle déroule la mèche de cheveux, passe ses mains dans ma chevelure pour détendre légèrement les boucles avant de poser ses mains sur mes épaules. Elle soupire et me regarde à travers le miroir.
-Tu sais que tu peux me parle, je vois bien qu'il y a quelque chose qui te tracasse alors, si tu ressens le besoin de me raconter
Je soupire à mon tour, toujours hésitante en ce qui concerne raconter mes problèmes.
-Je... Je n'ai plus de nouvelles de ma mère depuis pas mal de temps maintenant et, puis, je n'arrête pas de penser à mon père, avouais-je vaguement.
Elle place une mèche de cheveux rebelle derrière mes oreilles et me sourit à travers le miroir.
Elle est au courant pour mon père. Je lui avais raconté ce qu'il s'était passé. Nous étions en train de discuter à propos de ma mère après un appel que j'avais reçu de sa part il y a longtemps du coup. Notre conversation avait donc tourné vers nos parents puis, le moment est arrivé de parler de mon père.
-Je suis sûre qu'il doit y avoir une explication pour ta mère et, je suis sûre que de là où est ton père, il doit être très fière de toi. Reprends-toi. Ne te tracasse pas la tête. Vies pour lui, essaie-t-elle de me réconforter avec le peu de connaissance qu'elle a du problème.
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Desiderium
RomanceAmy, 18 ans, réalise son rêve qui est d'aller faire ses études à Londres. Tout se passe pour le mieux, jusqu'à ce qu'elle rencontre Aaron, le frère de son amie. Une haine sans pareille, une colère inégalable, des avis bien tranchés se retrouvent tra...