Chapitre 26

1.2K 46 32
                                    

Je toque à la porte, non sans appréhension. J'attends quelques secondes, et, l'attente me parait si longue que, je songe à repartir bredouille. mais, heureusement pour moi, j'entends un lointain "entrez" d'une voix grave et rocailleuse. Je reconnais immédiatement la voix de Paul Smith. 

Légèrement hésitante, je tourne la poignée avant de finalement pousser la porte pour entrer. J'ai l'impression d'entrer dans un endroit interdit au tant c'est beau et luxueux. C'est lumineux à un point où ça pourrait me faire mal aux yeux. Si j'ai été impressionnée par la chambre que l'on m'a gentiment prêtée, là, c'est une tout autre chose. Mais, je n'ai pas forcément le temps ni l'envie de partir dans la contemplation d'une suite de luxe car mon esprit s'oriente automatiquement vers Mr. Smith qui entre dans la pièce.

Exactement comme hier, ses cheveux sont tirés en arrière. Il porte une chemise blanche qui n'est pas fermée jusqu'au bout puis, il a sa cravate simplement posée autour de son cou car, comme je peux le comprendre, il n'a pas terminé de se préparer.

- Vous êtes en retard, mademoiselle Jones, m'accuse-t-il.

Je me mets à baisser ma tête mais, un élan de confiance m'ordonne de la relever pour regarder droit dans les yeux le père d'Aaron et d'Ellia.

Il est vrai que je suis en retard, mais, je décide de ne pas m'excuser. Je ne suis pas là pour ça. Je ne réponds pas non plus car je ne veux pas trop faire la personne arrogante. Je ne suis pas comme ça. J'essaie juste de trouver la bonne balance pour ne pas lui montrer qu'environ 99 % de mes espoirs repose sur lui, sa richesse et ses contacts.

Voyant que je ne lui réponds pas et, que je suis réellement ici pour mes intérêts personnels, il m'invite à m'assoir sur le canapé.
Hésitante au début, je m'assieds tout de même mais, je suis légèrement rassurée lorsque je vois qu'il se pose sur le fauteuil en face de ma place.

-Comme connaissez-vous mon nom de famille ? L'intérrogeais-je soudainement très peu en confiance avec lui.

- Il faut bien que je connaisse chacune de mes interlocuteurs. Encore plus lorsque ça touche à ma famille, me repond-il simplement mais vaguement.

- Non, je rectifie : quand ça touche à votre fille. Pourquoi suis-je ici ? Continuais-je sans même lui laisser le temps de réagir à ma pique.

Malgré la rapidité de ma réponse, je vois son visage se tiraillée avant qu'il ne se reprenne, légèrement énervé par mon audace.

- Vous avez raison, je tiens à protéger tout ce qui touche à ma fille. J'ai donc demandé à mon assistant de me donner quelques informations de bases sur vous. Alors, je vais vous protéger au mieux. Mais, pour cela, il va falloir que vous me racontez ce qu'il se passe.

Je ne sais pas si je peux lui faire confiance. À vrai dire, je ne le connais absolument pas. La seule chose que je sais est que je ne l'apprécie pas mais, cela ne veut peut-être pas dire qu'il ne souhaite pas vraiment m'aider.

- Si vous vous voulez que je vous protège, il va falloir que vous me fassiez confiance, m'invite-t-il d'une voix plus douce.

J'hésite encore quelques instants avant de finalement lui dévaler tout ce qu'il se passe. Je lui montre les photos sur les réseaux sociaux de mes parents, les appels masqués ainsi que l'événement de la veille qui nous a mené jusqu'ici, Aaron et moi.

Lorsque j'ai fini, il hoche la tête, la main sur son menton, l'air de réfléchir avant de me regarder à nouveau :

-Je vais demander à mes assistants de les retrouver. Je vais également placer un garde du corps qui vous suivra de loin pour vous protéger d'un quelconque danger.

DesideriumOù les histoires vivent. Découvrez maintenant