Chapitre 37

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Je tire sur ma robe juste avant de m'asseoir sur la banquette arrière de la berline noire de l'UBER commandé afin que nous puissions aller dans ce fameux club dont je n'ai toujours pas retenu le nom. Le stress m'envahit. Je ne sais pas ce qu'il va se passer. Je m'apprête à avoir une discussion avec un trafiquant d'arme. Je ne suis pas vraiment dans mon élément.


 Et si je lui dis quelque chose de travers et qu'il s'énerve, que ferai t-il ? 

 Mais, soudain, je sens une douce chaleur se poser sur ma cuisse dévoilée par cette robe. La main d'Aaron s'est posé sur ma cuisse, me supprimant toute inquiétude pendant quelques instants.

 -Arrête de stresser. Ça va bien se passer, me murmure-t-il doucement avant de retirer sa main sur ma cuisse. 

 Aaron, lui, s'est également habillé en noir. Il a mis un pantalon de costume noir et un t-shirt qui lui va à la perfection. Une ceinture qui, j'imagine, est luxueuse, agrémente sa simple tenue. 

 D'un côté, je suis déçue qu'il ait enlevé sa main. J'aurais aimé sentir sa main sur ma peau un peu plus longtemps. Mais, de l'autre, ce n'est pas plus mal. Je n'arrête pas de me demander si tous ces rapprochements entre moi et lui sont vraiment bons. J'ai l'impression qu'un jour où l'autre, cela va devenir problématique. Surtout maintenant que j'ai appris que ce sont certainement ces parents qui pourrissent la vie de ma famille pour une raison que j'ignore, pour le moment.

 Et si un jour, il me fait un coup à l'envers pour le bien de sa famille ? Après tout, je suis censée être son ennemie. Il est censé me détester. Encore plus à cause de sa famille. Rien ne me garantie de sa sincérité pour le moment même si, j'ai réellement envie d'y croire. 

 Dans ces moments-là, je repasse dans mon esprit la scène où il a découvert les photos sur le profil de mon père. Il paraissait sincère. Il était, lui-même, surpris. Il avait peur pour moi. 

 Toute cette histoire est incompréhensible et, je ne sais même pas où me placer. J'essaie de calmer mes pensées et de me concentrer sur la mission principale d'aujourd'hui, c'est-à-dire, essayer d'avoir des informations du trafiquant d'arme de ma famille. Jamais je n'aurais cru que j'allais, ne serait-ce que penser à ce genre de chose mais, visiblement, le destin avait d'autre plan pour moi. 

 Pour éviter de recommencer à stresser, je me mets à contempler les immeubles de cette ville que j'ai tant détesté autrefois. À présent, cette ville me provoque de la nostalgie. 

 Quelques dizaines de minutes plus tard, la voiture ralentie puis, s'arrête devant l'un des clubs les plus connus et également le plus luxueux de Houston : le Lux Lounge. 

 Devant sa porte se trouve un videur imposant choisissant qui parmi les personnes se trouvant dans la file d'attente interminable est apte à entrer. En voyant ça, je me demande comment nous allons faire pour y entrer. J'espère qu'Aaron à un truc spécial, car sinon, nous n'avons aucune chance. 

 C'est impressionnant de voir que toutes les personnes étant dans la file d'attente sont apprêtées comme s'ils allaient fêter le nouvel an. 

 Je commence à aller vers le bout de la file mais, je m'arrête lorsque qu'Aaron m'interpelle. Je m'arrête et vois qu'il m'attend à quelques mètres du videur. Dieu merci, nous ne ferons pas la queue.

 -Qu'est-ce que tu peux être débile ! S'exclame-t-il une fois arrivée à côté de lui.

 Face à sa remarque, je le regarde de haut en bas d'un air faussement mauvais avant de me rapprocher un peu plus du videur.

 -Retire ce regard avant que je te fasse crier devant tout le monde, me provoque-t-il. 

 -Tu ne feras rien, répliquais-je à mon tour en entrant dans son jeu. 

DesideriumOù les histoires vivent. Découvrez maintenant