J'ai l'impression d'étouffer. Ça me fait mal de devoir croire Jace, étonnement. Il avait raison. Je n'étais qu'un pion. Il s'est servi de moi pour avoir l'entreprise de son père.
Mais, il y a énormément de choses que je n'arrive pas à comprendre. Pourquoi le père d'Aaron lui délègue l'entreprise aussi tôt. Il a l'air d'être en pleine forme, pourquoi prendrait-il déjà sa retraite ? En plus de ça, pourquoi son père n'était pas là pour une aussi grosse annonce ?
Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond.
Discrètement, je me décide de m'éloigner du centre où est rassemblé énormément de monde. J'enlève ce masque sur mon visage que je trouve soudainement incroyablement ridicule et collant. De toute façon, tout le monde sait déjà qui je suis. À quoi bon ?
Je m'apprête à sortir de la salle lorsqu'une main m'entoure le poignet.
Je prie pour que ce ne soit pas Aaron, car, si c'est lui, je sens que je vais malencontreusement le frapper.
Pour mon plus grand plaisir, je remarque que c'est Jace qui me regarde d'un air désolé.
- Ne me regarde pas comme ça, je ne suis pas à plaindre, lui lançais-je sèchement.
Je lève les yeux vers lui puis, d'un geste lent, sa main se pose sur ma joie, puis, son pouce essuie je ne sais quoi sur ma joue.
-Pourtant, tu pleures.
Je porte ma main à mes joues et remarque qu'en effet, je pleure. Je ne l'avais même pas remarqué. Je lâche un juron.
Pourquoi fait-il absolument que je ressens des quelconques émotions concernant des humains en particulier ?
Sa main qui était sur ma joue se déplace pour venir sur mon épaule quand, il m'attire à lui pour venir m'enlacer comme le ferait un ami.
Mes larmes coulent à flot. Toute la tension se relâche. J'en oublie complètement où je suis.
Il me murmure de me calmer, mais je n'y arrive pas. Je ne l'écoute même pas.
Je sens sa main descendre vers mon poignet. Il se détache de moi et me fait sortir de la salle principale pour nous trouver dans un couloir à l'abris des regards.
-Ici, tu peux pleurer autant que tu veux, me dit-il d'un ton doux.
Je passe les mains sur mes joues, expiré un bon coup et entreprend de retourner vers la salle, sentant que ce petit égard m'a fait du bien. Cependant, Jace me bloque le passage en se mettant sur mon chemin.
-Merci, mais, j'aimerais regagner la salle, s'il te plaît, essayais-je de formuler poliment alors qu'une mauvaise impression commence à le gagner.
Il plante son regard dans le mien mais ne bouge pas d'un poil. Lorsque j'essaie de le contourner, il bouge de sorte à me bloquer constamment le passage.
-Non.
-Comment ça, non ? Jace, s'il te plaît, laisse-moi maintenant.
Il secoue la tête et continue de me bloquer fermement le passage. J'entreprends de la frapper en levant mon poing quand un sac noir m'est violemment jeté sur mon visage de sorte que je ne vois plus rien.
Je sens un corps puissant me prendre les bras et me les bloquer derrière mon dos.
Je commence à crier de toutes mes forces, à me débattre comme je peux, mais, c'est peine perdue, qui viendrait de toute façon ?
Néanmoins, je continue de me débattre, ce qui, je le sens, a le don d'agacer Jace qui ne cesse de m'insulter et de la personne qui resserre de plus en plus sa prise, à tel point que j'ai l'impression qu'elle va me déboiter l'épaule.
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Desiderium
RomanceAmy, 18 ans, réalise son rêve qui est d'aller faire ses études à Londres. Tout se passe pour le mieux, jusqu'à ce qu'elle rencontre Aaron, le frère de son amie. Une haine sans pareille, une colère inégalable, des avis bien tranchés se retrouvent tra...