Desiderium

Chapitre 41

Il lève les yeux de son téléphone pour venir les poser sur moi avant d'esquisser un sourire et de me tendre un croissant frais. Je sais très bien à quoi il pense ce matin car honnêtement, je pense à la même chose et, je sens que la chaleur me monte aux joues et, il le remarque. Heureusement, il ne dit rien. Il se contente d'élargir son sourire.

-Bon, il n'est plus aussi chaud que quand je l'ai acheté mais j'espère que ça te satisfait tout de même.

Je lui dis que ce n'est pas grave puis, je le remercie par un sourire en le prenant pour le dévorer. Tandis que termine mon petit déjeuner, il ouvre le frigo et en sors toute sorte d'aliments.

-Tu as fait les courses ? Demandais-je, surprise de voir des filets de dindes, des légumes, du fromage.

Il hoche simplement la tête.

-Mais pourquoi ?

-Parce que j'avais envie de cuisiner, au lieu de commander des trucs déjà tout prêts, me répond-il d'un ton nonchalant, comme si c'était tout à fait normal. Tu veux que je t'apprenne ?

Je fronce les sourcils avant de prendre ma dernière bouchée.

-Pourquoi pas, acceptais-je en haussant les épaules.

Il me fait un signe pour me demander d'approcher pour qu'il puisse me donner un cours de cuisine. Honnêtement, je sais déjà à peu près cuisiner mais ne suis pas une professionnelle. Je cuisinais de temps en temps avec ma mère mais je trouve ça intéressant de voir comment Aaron cuisine. J'ai hâte de voir sa manière de m'enseigner.

Je n'imaginais pas Aaron cuisiner. Je me rends compte qu'il est beaucoup plus différent que je ne le pensais.

-Prends les carottes et lave-les, m'ordonne-t-il.

Je m'exécute après lui avoir lancé un mauvais regard, n'ayant pas aimé le ton sec qu'il avait employé. Il est à l'autre bout de la cuisine, appuyé sur le meuble, les bras croisés.

-Je fais quoi maintenant ? Lui demandais-je lorsque j'ai fini de les nettoyer et de peler.

-Fait des rondelles.

Je commence à faire des rondelles quand je sens qu'il vient derrière moi. Ma respiration se saccade face à la proximité soudaine qu'il a.

Je ne crois pas que je réagirai un jour d'une manière différente.

Il pose d'abord une de ses mains brûlante sur mon épaule avant de la remonter sur ma nuque. Sa deuxième main vient d'abord se poser sur ma taille avant de descendre le long de mon bras détenant le couteau. Des frissons me parcourent, mais, j'essaie de faire comme si de rien n'était, même si, je dois avouer que c'est compliqué.

Son souffle chaud s'abat sur la peau Fine de mon cou, son corps saillant est collé au mien et, au passage, je sens le fruit de son désir contre mes fesses. Alors, pour reprendre les esprits, je racle ma gorge mais ça ne l'empêche pas de partir. Au contraire.

À présent, ses deux mains sont posées sur les miennes.

-Regarde, me chuchote-t-il d'une voix grave.

Il commence à faire bouger les mains sur la carotte et, m'aide à faire des rondelles.

-Les tiennes n'étaient pas assez régulières, m'informe-t-il en approchent son visage dans le creux de mon cou avant de commencer à déposer une série de langoureux baiser qui ne m'aident absolument pas à faire retomber mon désir.

Il continue tandis que je me bats intérieurement pour ne pas arrêter ce que je suis en train de faire et de plaquer ma bouche contre la sienne.

-Si tu savais à quel point j'ai envie de réitérer l'expérience d'hier, Amy, le murmure-t-il d'une voix suave.