J'essaie de me détendre et, d'essayer de me rendre à l'évidence qu'Aaron est de mon côté. Alors, je lui montre tout ce que j'ai découvert.
Je lui fais une visite de la maison en ruine, puis, je lui montre la pièce cachée de ma mère devant laquelle il écarquille les yeux. Sans même que je ne lui en autorise, il se prend une arme qui est, ma foi, beaucoup plus grande que la mienne. Étant donné que je m'y connais pas plus que ça, en ce qui concerne les armes, je ne pourrai pas dire quel est le modèle. La seule chose que je constate est, qu'il est vraiment surpris.
Je lui montre ensuite le cahier puis les coordonnées du marchand d'armes. Devant le post-it, il plisse les yeux puis, lève les yeux au ciel comme si cela allait l'aider à réfléchir.
-Alors ? M'impatientais-je.
Il soupire avant de poser le petit papier.
-On peut y aller si ça te chante mais, ce serait dangereux et, on ne peut pas s'y rendre sans le prévenir. De plus, je ne sais pas si ce sera vraiment utile. Pourquoi veux-tu y aller ?
Je m'assieds sur le lit de ma mère et, Aaron m'y rejoint immédiatement.
-Pour l'instant, c'est la seule piste que j'aie. Je me dis que je pourrai leur demander quelques informations qui vont possiblement nous aider. À vrai dire, je ne sais pas. Je suis tellement perdue que c'est la seule solution que je voie.
-On peut y aller si tu le veux, mais, il faut que tu gardes à l'esprit le fait qu'ils risquent de ne pas trop parler. Tu risques de sortir de l'entrevue un peu déçue.
Il se lève, s'étire avant de m'informer qu'il va aller nous acheter des téléphones intraçables pour que l'on puisse appeler le fournisseur d'armes.
Maintenant que j'y pense, j'ai été vraiment très imprudente de vouloir y aller toute seule sans même prévenir. Heureusement que le chauffeur n'avait pas trouvé l'adresse, sinon, je pense que je me serais mise dans une sacrée situation...
Pendant qu'Aaron nous cherche des téléphones, je me mets à ranger la maison car, la voir comme ça me fait assez mal. Je sais qu'elle ne redeviendra pas comme avant mais, je veux qu'elle ressemble à un semblant de maison, afin de voir quelque chose d'à peu près normal dans toute cette situation.
Avec tout ça, je n'avais même pas remarqué la valise d'Aaron qui est restée à l'entrée. Je décide la monter dans ma chambre, là où c'est "habitable".
Je commence arranger le salon. Je remets en place le canapé, la télé, je ramasse les bouts de verres au sol, non sans me couper. Mais, finalement, je suis quand même heureuse de voir la maison ressembler à presque toutes les autres maisons.
Je m'apprête à monter à l'étage pour ranger un peu lorsque j'entends Aaron rentrer de nouveau.
-C'est bon, je les ai ! S'exclame-t-il. Bon, j'avoue, j'en ai profité pour faire des courses.
En effet, je remarque qu'il tient quelques poches dans les mains, et, comme si de rien était, il est tout sourire. Il parait très optimiste pour une raison que j'ignore.
-Qu'est-ce qui te rend aussi heureux, au juste ? Demandais-je en descendant les quelques escaliers que j'avais montés.
Il pose ses courses sur le sol encore poussiéreux. Je sens bien qu'il n'a pas envie de me dire mais, peu importe, le voir sourire est toujours bon.
-La caissière m'a draguée. Ça m'avait fait rire, me balance-t-il en rigolant.
Je le regarde, les yeux ronds. Il est arrivé, il y a quoi ? Quelques heures, si ce n'est pas moins et, il se fait déjà draguer. Que peut-elle lui trouver ? De toute façon, il n'a pas besoin d'elle, les relations à distance, ça ne fonctionne jamais.
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Desiderium
RomanceAmy, 18 ans, réalise son rêve qui est d'aller faire ses études à Londres. Tout se passe pour le mieux, jusqu'à ce qu'elle rencontre Aaron, le frère de son amie. Une haine sans pareille, une colère inégalable, des avis bien tranchés se retrouvent tra...