Chapitre 13

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PDV d'Amy

J'émerge lentement du sommeil et, la lumière du jour m'aveugle. Lentement, je m'y adapte et, je ne comprends pas directement où je me trouve. Mais, très vite, je me souviens des évènements de la veille, Aaron embrassant quelqu'un puis, lui-même essayant de m'embrasser, ma fuite, l'homme qui me suivait, lui qui me récupère puis, plus rien. Je devine donc que je suis dans sa chambre.

Sa chambre est énorme. Son lit est géant également et, tout est clair. Tout est blanc mais, c'est agencé avec très bon goût. La chose qui me marque directement est qu'il n'y a absolument aucun objet personnel, aucune photo de famille, rien. On dirait une chambre d'hôtel.

Je m'assieds doucement sur le lit avant de me lever. Je manque de trébucher sur mes chaussures à talons qui étaient soigneusement posées au pied du lit.

Honnêtement, je ne m'attendais pas à cela, lorsque j'imaginais la chambre d'Aaron dans ma tête. J'imaginais que sa chambre était bordélique, sale et sombre mais, au contraire, je me suis bien trompée sur ce coup-là. Sa chambre et extrêmement bien rangée, propre et lumineuse, claire. Ma chambre ferait tâche en comparaison à la sienne. J'en deviens limite jalouse.

En voyant ça, je prends directement la résolution de prendre beaucoup plus soin de mon appartement. 

Comme si j'étais chez moi, j'ouvre les rideaux avant de sortir de la chambre sans même avoir pris le risque de me regarder au miroir. Étant donné que j'entends du bruit dans la cuisine, je m'y dirige tout naturellement et tome sur Aaron en train de faire griller des toasts. Il entend mon arrivée alors, il tourne directement la tête vers moi.

- Tu as bien dormi ? Me demande-t-il doucement tout en continuant à mélanger je ne sais quoi dans son bol.

-Oui, j'ai bien dormi. Merci pour hier, m'empressais-je de le remercier.

Il tourne de nouveau la tête vers moi, me lance un faible sourire avant de se reconcentrer sur sa cuisine. Son visage est complètement détendu, ses sourcils ne sont pas froncés comme d'habitude.

Je n'ai pas l'habitude de le voir aussi calme, chaleureux et agréable avec moi. C'est génial de le voir comme ça, à vrai dire. Ce serait bien, s'il était comme ça tous les jours.

-Que fais-tu ? J'ose finalement lui demander tout en m'approchant de lui.

-Des toasts à l'avocat. Tu aimes les œufs ?

Un peu choquée, je ne réponds pas directement.

-Oui, j'aime les œufs. Je... Merci beaucoup.

Il ne me répond pas, il se remet à faire son espèce de crème à l'avocat, du moins, je crois, car, je dois avouer que je ne m'y connais pas vraiment dans la cuisine.

Je repense encore et encore à hier soir et, je repense au fait qu'il est venu comme s'il savait ce qui allait se passer. Ça me fait mal de dire ça d'Aaron mais, s'il n'était pas là, je ne sais absolument pas ce qu'il me serait arrivée. Alors, je décide de finalement lui poser cette question que j'ai depuis le début sur le boit de ma langue.

-Comment ça se fait que tu es venu me chercher hier dans la nuit ?

Il tourne enfin la tête vers moi, et, c'est comme si ma question avait réveillé quelque chose en lui. Il défonce ses sourcils et, immédiatement, je commence à m'en vouloir de lui avoir posé cette question. J'aurais pu profiter de l'Aaron gentil un peu plus longtemps.

Il lâche sa cuillère et s'approche lentement de moi, le regard sombre, l'expression dure. Au fur et à mesure qu'il avance, je recule d'un pas.

Je n'ai pas forcément peur de lui, à vrai dire, je recule par réflexe car, visiblement, je n'ai pas trop envie d'être en contact avec lui alors qu'il paraît énervé. Mais, comme j'aurais dû m'en douter, mon dos se heurte au mur et, je n'ai plus aucune échappatoire et, très vite, le corps d'Aaron se rapproche de plus en plus du mien, l'air menaçant.

DesideriumOù les histoires vivent. Découvrez maintenant