-Qu'a-t-on fait pour mériter un fils pareil ! Si j'avais su, je l'aurais mise cette capote, pesta Paul Smith tandis que son fils le tenait fermement tandis qu'on s'enfonce un peu plus dans l'entrée de l'hôtel.
J'essaie d'être concentrée sur la situation, mais, mon regard croisé celui de l'hôtesse d'accueil. Je me souviens qu'elle avait des soupçons sur la relation entre Aaron et moi. Maintenant, ses soupçons sont sûrement confirmés puisqu'elle doit être au courant.
Je lui lance un dernier regard avant d'être gênée pour je ne sais quelle raison. Je me reconcentre sur ce pourquoi je suis ici, c'est-à-dire mes problèmes de famille.
Les parents d'Aaron et Ellia avance. Paul ne cesse de broncher et de se débattre quant à sa femme dont je ne me souviens même pas le nom, elle ne dit rien. Je lui tiens les bras derrière le dos sans même forcer. Elle pourrait partir sans problème, mais elle ne le fait pas. Elle ne se débat pas, elle ne parle pas. Elle sait sûrement qu'on ne va pas lâcher l'affaire.
On arrive rapidement vers l'ascenseur puis, rapidement, vers le couloir, ce fameux couloir sombre au bout duquel se trouve cette fameuse pièce, cette cave toute grise.
D'une seule main, Aaron tient les deux mains de son père derrière son dos tout en tapant le code permettant d'ouvrir cette porte grise blindée.
Paul Smith émet un rire nerveux avant de jurer une nouvelle fois.
-Et dire que je te faisais confiance. Je n'aurais jamais dû, toi, le drogué de service.
Face à commentaire dégradant, Aaron fronce de plus bel les sourcils et passe ses nerfs sur son père en le poussant à l'intérieur de sa construction la plus folle.
Un stress affolant s'accumule au fond de moi. Je pense à tout ce qu'il pourrait se passer à l'intérieur de cette pièce alors, je décide de me distraire en pensant à autre chose.
Je pense qu'on devrait donner un nom à cette pièce, car, ce n'est pas une simple pièce. Elle mériterait un meilleur nom que la "cave". Pourquoi pas la "chambre grise" ou "la pièce de l'oublie". Je ne sais pas.
je me surprends à sourire discrètement face à mes pensées déconcertantes, mais, ne voulant pas être prise en flagrant délit, de risque à perdre toute la crédibilité que j'ai et à devoir expliquer ce qu'il s'est passé dans mon cerveau, je me reconcentre et, ose tourner la tête pour recroiser le regard vide de ma mère.
Je détourne rapidement le regard, me disant que ce n'est plus le moment. Je ne dois garder toute ma crédibilité. Je ne peux pas pleurer. Pas maintenant.
Je lève les yeux et croise ceux d'Aaron. Il me fait un air compatissant, signe qu'il a compris tout ce qui se passait dans ma tête à ce moment même.
Comme pour me donner de la force et essayer de reprendre le contrôle, je ressers ma prise sur la mère d'Aaron qui paraît surprise de ce soudain changement de force.
Aaron pousse à présent son père sur la chaise grise puis s'écarte sans même l'attacher, ce qui me surprend. Nous l'avions tenu ferment jusqu'ici pour qu'à présent, on le laisse libre de ses mouvements dans cette pièce. C'est comme si, Aaron voulait se sentir à niveau égal de son père, comme s'il voulait lui donner cette chance de se battre.
-Aaron, que fait-on ici ? Demande doucement sa mère, qui ose enfin à parler.
Il ricane avant de prendre un air encore plus énervé. Un sourire est plaqué sur ses lèvres, pourtant, on sait très bien à quel point il est énervé. Cet air menaçant de psychopathe qui paraît totalement détaché de la situation reste plaqué sur son visage avant de tendre une chaise à sa mère, lui faisant signe de s'asseoir.
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Desiderium
RomanceAmy, 18 ans, réalise son rêve qui est d'aller faire ses études à Londres. Tout se passe pour le mieux, jusqu'à ce qu'elle rencontre Aaron, le frère de son amie. Une haine sans pareille, une colère inégalable, des avis bien tranchés se retrouvent tra...