Chapitre 30

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PDV d'Aaron : 

J'émerge lentement du sommeil lorsque je sens un poids sur mon torse. C'est alors que je me suis rappelé ce qu'il s'est passé la veille et, je ne peux m'empêcher de me dire que je suis une des personnes les plus débiles sur cette planète. 

Comment réagirait Ellia ? Elle pèterait certainement un câble. Je ne m'inquiète pas du fait que ma relation avec ma soeur serait gravement impactée puisqu'en réalité, je ne suis pas vraiment proche d'elle. La chose qui me dérange est la relation d'Amy et Ellia. Elle serait également touchée par ma faute. Je sais bien qu'elles sont très proches et, si elles se détestent, ce serait ma faute. Je n'ai jamais vu ma soeur aussi proche de quelqu'un. Je crois que c'est l'une de ses premières amies et, je viens de tout gâcher. 

J'aurais pu continuer à la repousser. J'aurais pu faire en sorte qu'elle continue à me détester, qu'elle se préserve encore pus. J'aurais pu la dégouter de ma personne pour qu'elle ne pense jamais à m'approcher mais, hier, je dois avouer que c'était compliqué. J'ai l'impression de tout faire de la mauvaise façon. 

Elle a essayé de me retenir et, je ne sais pas pourquoi, mais, cela m'a donné l'impression qu'elle tenait à moi, alors, comme le faible que je suis, j'ai baissé mes gardes et, je me suis autorisé à lui faire plaisir. 

Il y a tellement de raison qui me pousse à la refuser mis à part le fait qu'il s'agit de l'amie de ma soeur. En effet, je suis censé être l'assistant de ses professeurs, ce qui rend une quelconque relation interdite. Puis, je suis son collègue au travail. Ma tante est également contre les relations entre collègues. Un d'entre nous sera sûrement viré si elle l'apprenait. Donc, en bref, ce serait une relation très compliquée, surtout dans la mesure où je sais qu'elle ne serait pas intéressée par une relation purement physique et, moi non plus d'ailleurs car, les coups d'un soir et les sex friends ne sont pas réellement les choses que je préfère.

 Il ne peut pas y avoir quelque chose entre moi et elle. Je ne suis pas la personne qui lui faut. Je ne peux pas me le permettre. Au moment où elle apprendra, elle fuira, comme tout le monde. 

Je la sens bouger puis s'écarter de moi. Elle baille puis frotte son œil. 

-Bonjour, essaie-t-elle de prononcer de sa voix rocailleuse. 

Je la salue à mon tour avant de détourner mon attention. Lorsque je la vois, à présent, je ne m'arrête pas de penser à ses soupirs, ses yeux assombris par le désir, la manière dont elle prononçait mon prénom. C'était, tellement spécial et, tellement satisfaisant à voir. Mais, malheureusement, je ne suis pas sûr que ce fut la meilleure des choses à faire. 

-Tu regrettes, c'est ça ? M'accuse-t-elle toujours de sa voix encore endormie. 

Je soupire, essayant de chercher mes mots pour lui faire le moins de mal possible mais, elle comprend immédiatement. Elle se lève brusquement et enroule le plaid autour de son corps qui demeurait dépourvu de vêtements depuis la veille et heureusement car, je sens que, sinon, je n'aurais pas eu les capacités de me concentrer sur la conversation. 

-Mais, putain Aaron ! Tu te rends compte que là, ce n'était vraiment pas le moment de regretter. Je t'aurais donné ma putain de virginité si tu avais des préservatifs. Je me suis dénudée pour la première fois devant un homme. Je te faisais confiance et, là, tu oses regretter. Pourtant, ça n'avait pas l'air de te déranger hier ! Crie-t-elle sans la moindre retenue tout en tenant fermement le plaid pour qu'il ne tombe pas, comme si je ne l'avais jamais vu dénudée. 

Je me lève à mon tour et essaie de me rapprocher d'elle mais, elle recule. Alors, pour ne pas la brusquer et, l'énerver encore plus, je reste à ma place. 

DesideriumOù les histoires vivent. Découvrez maintenant