Chapitre 27

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Aaron se gare à côté d'un mur de ce qui me parait être la grange de cette propriété. Toujours sans dire un mot, il sort de sa voiture et, je comprends qu'il faut que j'en sorte également. Il ferme sa voiture avant de se diriger vers l'énorme portail de cette grange et, insère la clé qui est tout aussi énorme dans le cadenas. Il tourne la clé puis jette le cadenas au sol avant d'ouvrir difficilement cette géante porte. 

On pénètre dans un endroit sombre et, directement, cette odeur de poussière me marque à tel point que je me mets à toussoter. Aaron trouve l'interrupteur et allume la lumière et, cette fois-ci, je ne tousse plus à cause de la saleté mais, à cause de la vitrine d'arme qui trouve juste en face de moi. 

Lui, Aaron parait totalement habitué à l'endroit et va vers la vitrine afin de se servir. Il prend un pistolet qui m'a l'air assez basique mais, je n'en connais absolument pas le nom car, il faut dire que ce n'est pas mon domaine d'expertise. Il va ensuite vers un caisson et en sort ce qui m'a l'air d'être des munitions.  

Il se retourne ensuite et, je crois apercevoir un léger rictus de moquerie lorsque qu'il croise mon regard ahuri. 

-Es-tu un mafieux ? Posais-je finalement la question qui me torture l'esprit depuis que nous sommes arrivés ici. 

Cette fois-ci, il ne se retient pas de rire. Il avance vers moi en explosant littéralement de rire face à, je crois, la débilité de ma question. Une fois à ma hauteur, il me tend le pistolet et, des munitions avant de se reconcentrer pour me répondre enfin à ma question. 

-Non, Amy, je ne suis pas un mafieux. je suis tout sauf un mafieux, sans que j'en sache réellement la raison.  Aller, on y va. 

Il détache ses yeux sombres des miens et avance vers la porte par laquelle nous sommes entrés. 

-Où va-t-on ? 

Mais, comme je m'y attendais, aucune réponse. 

je commence à y être habituée à force. 

Je le suis. Il contourne la grange pour aller vers le jardin. Je remarque qu'au loin, une table est posée avec ce que je devine être des boîtes de conserve certainement vides.

C'est exactement comme dans les vieux films d'action et, je dois avouer que cela me fait rire rien qu'en y pensant.

- Je ne vois absolument pas ce qui est drôle, m'interpelle Aaron, toujours aussi sérieux.

Son ton ne fait qu'empirer mon fou rire et, je crois même avoir vu un petit rictus se former au coin de sa bouche. Il a essayé de le dissimuler aussitôt afin de garder un maximum de crédibilité.

- C'est juste que ça me fait penser aux vieux films westerns, lui expliquais-je entre deux rires.

Il ne réagit pas à mes pensées qui, en somme, ne sont pas très matures et, me tend le pistolet qu'il vient de charger.

Je le prends et, ne comprends pas forcément ce que je suis censée faire. Le métal froid me perturbe. Je n'ai jamais touché ce genre de choses auparavant. J'ai l'impression de faire quelque chose d'interdit et, cela me noue l'estomac. J'aurais préféré rester dans la total légalité mais, visiblement, il faut employer mes grands moyens.

-Tire. Essaies de viser, me commande-t-il.

Intéressée, en me disant que cela pourrait m'être utile, je tends mes bras en avant, ferme un œil pour essayer de tirer sur une des boîtes qui doivent être à au moins 5 mètres et, appuie sur la détente. Mais, rien ne sort. Je pensais pourtant que l'arme était pleine.

- Il faut d'abord enclencher le moquer de sécurité, m'informe Aaron.

Il s'approche de moi, puis, baisse un petit levier, ce qui fait un bruit, comme un petit cliquetis. Il s'écarte de 3 pas avant de m'inviter à recommencer.

DesideriumOù les histoires vivent. Découvrez maintenant