-Bonjour, Mme Smith, puis-je entrer ? Demandais-je de manière crispée.
-Alors, je suis désolée mais...
-Merci beaucoup, la coupais-je entrant dans la suite sans son accord.
Je pénètre dans cet endroit que j'ai fui il y a à peine quelques heures. Paul est assis sur le canapé en train de fumer un cigare. C'est étonnant, mais, fumer un cigare va bien avec son personnage. J'ai l'impression qu'il est tellement riche qu'il ne sait plus que faire avec son argent. Il se retrouve obligé de s'acheter des cigares luxueux sans aucune raison valable.
Dans un premier abord, il ne prête même pas attention à moi, il continue de fumer tandis que moi, je l'observe, les bras croisés sur ma poitrine. Je ne m'apprête pas à l'agresser, bien au contraire. Je crois qu'il va réellement être choqué en entendant ce que je vais lui dire, si sa chère et tendre épouse me laisse m'exprimer car, j'ai l'impression qu'elle va me balayer d'une seconde à l'autre. Elle bouillonne derrière moi, ce qui ne m'annonce rien de bon.
-Je suis désolé, chéri. Je voulais lui dire de ne pas entrer mais, elle ne m'a pas écoutée.
-Mais, non, ce n'est pas grave Marie, commence Paul à l'intention de sa femme. Elle ne pouvait pas savoir que nous étions en réunion.
Mes yeux se dirigent sur la table basse et, je vois en effet un ordinateur posé et ouvert sur une visioconférence. Je sens le rouge me monter aux joues mais, je me souviens de qui ils peuvent être.
-Viens, Amy, assis toi à côté de moi. Je vais te présenter mes associés, prononce-t-il en tâtant la place à côté de la sienne.
Pour lui montrer que je me doute de rien, je m'assieds à côté de lui, les bras toujours croisés autour de ma poitrine. Marie se positionne derrière moi, les mains sur le dossier du canapé. J'arrive à sentir son stress d'ici pour une raison que j'ignore, ce qui me réconforte dans le fait que, finalement, j'ai peut-être raison en ce qui concerne ne pas les faire confiance.
Paul est assis très proche de moi et, le fait que Marie soit juste derrière moi me donne l'impression d'être coincée dans un endroit où je ne devrais pas me trouver. Je ne pourrais même pas prendre mon téléphone pour essayer d'envoyer un message à qui que ce soit pour les prévenir que je suis peut-être en danger puisque Marie le verrait sûrement et, si elle le remarque, ça me mettrait encore plus en danger.
Le père d'Aaron tend son cigare à sa femme avant de poser sa main sur mon épaule. J'aimerais le repousser mais, j'ai l'impression que si je fais ne serait-ce qu'un seul mouvement, je serais morte. J'ai le sentiment que là, il vaut mieux que je le brosse dans le sens du poile vu que mon interruption a eu l'air de les déranger.
- Je te présente mes associés.
Mon regard quitte mes cuisses pour se poser sur l'écran d'ordinateur. Il y a 5 fenêtres, deux sont noires et 3 montrent différentes personnes. Deux sont mates de peau et la dernière personne visible est une femme aux cheveux noirs et aux traits durs. Ils ont l'air d'avoir un peu tous le même âge, eux et Paul.
-Il y a Joachim, Cal et Sandra. Ce sont mes associés depuis toujours. Ils m'ont aidé à construire tout ce que tu vois.
Est-ce que ce sont des investisseurs ? Cela expliquerait peut-être comment a-t-il réussi à construire toit cela sans aucunes ressources.
-Comment les avez-vous rencontrés ? Lui posais-je la question que j'avais tant essayée de réfréner.
Il paraît, à première vue, surpris de ma question. Il regarde simultanément les 3 personnes visibles en attendant sûrement qu'ils répondent à sa place.
Joachim prend finalement la parole pour tout m'expliquer qu'enfaite, c'est des amis d'enfance et qu'ils venaient tous les 4 du même quartier. Ils passaient leur journées à faire des bêtises mais, un jour, ils ont décidé de reprendre leur vies et en mains.
Il reste très vague sur les explications ce qui me perturbe. Je prends une respiration dans le but de poser une deuxième question mais, Marie met sa main sur mon épaule et m'y pince discrètement pour me signifier qu'il fait que je me taise.
Oui, je suis bel et bien bloquée. C'est évident. Sinon, je serais partie depuis longtemps. Quel est l'intérêt de me montrer ses associés. Est-ce qu'il sait que je me doute de quelque chose ?
Comme à chaque fois que je réfléchis, je lève la tête et commence à examiner la pièce. J'analyse chaque recoin de la pièce sans aucune pence de discrétion. Je sens à nouveau un pincement sur mon épaule pour me rappeler que je ne dois pas trop m'égarer.
M'as, je me dis que si elle ne veut pas que j'observe la chambre, c'est qu'il y a quelque chose que je ne dois pas voir et, c'est quelque chose que je veux absolument remarquer. Alors, cette fois-ci, un peu plus discrètement, j'analyse le mur en face de moi, un mur qui est, disons, particulier. Il est blanc. Tout blanc. Les autres murs sont ornés d'une tapisserie, de tableaux pour casser la tristesse de la blancheur mais, celui-ci non. Il est simplement blanc.
Le mur est tellement particulier que j'en plisse les yeux et, c'est à ce moment-là que je remarque qu'enfaite, il est blanc mais, quelque chose y est accroché. Une toile blanche, exactement comme le mur.
Je devine alors que quelque chose de trouvé derrière cette Toile mais quoi ? Je ne sais pas. J'aimerais le savoir mais, comment ? Ça non plus, je ne sais pas et, je n'ai aucun moyen de le savoir puisque qu'ils sont constamment fourrés dans leur chambres.
-Qu'y a-t-il derrière cette Toile ? M'échappe la question.
Je sais immédiatement que c'était la seule question que je n'aurais pas dû poser car, en la posant, ils deviennent que je me doute quelque chose, surtout si ce qui se trouve derrière est compromettant. Marie me pince mais, cette fois-ci, beaucoup plus fort. Quant à moi, je ne détache pas mon regard de la marque que j'ai réussi à distinguer.
Je sens le regard de Paul sur moi, un regard noir, insistant. Il enlève la main de mon épaule pour la diriger vers sa poche. Mes sens en alerte m'ordonnent de me lever. J'accours immédiatement vers la porte et l'ouvre. J'entends Marie me crier de revenir puis, une chaussure vole à côté de moi juste avant que je ne réussisse à sortir de la pièce.
Instinctivement, je prends la chaussure à talon de Marie qui est à présent au sol et me dépêche de monter dans l'ascenseur. Encore une fois, il va trop lentement à mon goût alors, pour calmer mon stress et l'adrénaline qui m'envoie, je porte mon attention sur la chaussure. Je tombe des nus en voyant que c'est exactement la même que les préférées de ma mère. C'étaient des chaussures uniques, in n'y en avais pas deux pareilles. Ma mère avait économique des mois et des mois avant de se décider à les acheter. Elle voulait quelque chose d'unique. Ce n'est pas possible qu'une deuxième personne possède les mêmes.
***
Holà, bon, les choses vont commencer à s'accélérer.
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Desiderium
RomanceAmy, 18 ans, réalise son rêve qui est d'aller faire ses études à Londres. Tout se passe pour le mieux, jusqu'à ce qu'elle rencontre Aaron, le frère de son amie. Une haine sans pareille, une colère inégalable, des avis bien tranchés se retrouvent tra...