Os - Top Gun : Maverick & Top Gun

Rooster x Hangman & Famille / G

Le regard de M. Seresin transperça Nick qui déglutit, un sourire forcé sur le visage. Puis, il passa sur Samy qui, pourtant plus détendu, ne put s'empêcher de se sentir mal à l'aise.

- Tes enfants sont un échec, lâcha l'adulte sans pitié en se tournant vers son fils.

Les sourcils de ce dernier se levèrent alors qu'il penchait légèrement la tête sur le côté.

- Pardon ? fit-il à moitié poliment.

A ses côtés, Rooster s'agita, visiblement lui aussi prêt à s'énerver.

- Regarde les, s'expliqua M. Seresin avec mépris. Un travelo et un qui n'est même pas dans l'armée. Pas foutu de faire un gosse correct. Et dire que tu as eu la chance d'avoir deux mecs directement, il a fallu que l'un soit malade.

- Aucun de mes enfants n'est malade et je n'ai pas deux garçons.

- Si nous les avions éduqués, continua l'adulte sans lui porter d'attention, ils auraient compris ce qu'ils avaient à faire. Les nouvelles générations ont beau parler, le fouet est bien plus efficace. Ton éducation, en revanche...

- Mon éducation est très bien, ma fille et mon fils se portent à merveille et sont heureux. C'est tout ce qui compte.

- Oh arrête. C'est ridicule ! C'est contre -nature ! s'écria Mme. Seresin. Déjà que nous avons accepté que tu te mettes avec un homme !

- Vous n'avez rien à accepter et vous n'avez rien accepté. Je vis ma vie et si vous n'êtes pas contents avec ça, la porte est juste là. Je vous fais juste l'honneur de vous présenter ma famille que j'aime plus que tout, alors je ne vous permets pas ce genre de commentaires ! s'énerva Hangman.

Le ton du blond fit réagir son père qui s'approcha à grands pas de lui.

- Tu nous dois tout ! cria-t-il, le visage rouge.

Si Hangman avait été plus jeune, il se serait sûrement écrasé, laissant son père le gronder et le taper sans protester.

Mais le blond était adulte et il avait des enfants. Peu importe à quel point son père l'avait traumatisé et à quel point il voulait craquer, Hangman ne laisserait pas cet homme critiquer et blesser ses enfants.

La main de Rooster se posa sur sa hanche, l'encourageant à continuer.

- Rien du tout. Je vous dois absolument rien. T'es même pas foutu d'accepter tes petits-enfants. Je suis fier d'eux. De ce qu'ils sont devenus. Et je suis surtout tellement heureux d'avoir réussi à bien les éduquer et ce malgré l'éducation de merde que j'ai reçu.

Hangman s'était placé entre ses enfants et ses parents, défiant ces derniers du regard.

- Tu es ingrat. Je n'arrive pas à comprendre comment tu as pu devenir ainsi. Cet homme a dû te corrompre ! s'écria la mère de Hangman, outrée.

- Dire que j'avais espoir qu'en voyant mes enfants vous seriez fiers d'eux... C'est pathétique.

- Tes enfants ? On ne sait même pas comment tu les as fait ! répondit la femme avec dégoût. Ils ne sont en aucun cas tes enfants. Peut-être des déchets que tu as ramassé sur le bord de la route, à la limite.

Hangman se retint d'envoyer son poing dans le visage de ses parents, conscient que ça ne réglerait rien.

- Moi je vais devenir pilote, tenta Nick.

Du haut de ses quatorze ans, elle savait déjà ce qu'elle voulait faire, convaincue que marcher dans les traces de ses pères était fait pour elle. Elle se disait que cette information adoucirait peut-être l'échange entre ses grands-parents et ses parents.

- C'est encore plus horrible, tu penses vraiment qu'une tafiole comme lui serait accepté ? fit M. Seresin en s'adressant à Hangman avant de se tourner vers Nick. Tu m'entends ? Tu mérites pas d'aller dans l'armée, tu mérites rien, tu n'es qu'une erreur et-

Le coup de poing partit et M. Seresin posa une main ébahie sur sa joue alors que son regard trahi se posait sur son fils qui venait oser porter la main sur lui.

- Tu as intérêt à t'excuser immédiatement, et à genoux, ordonna l'homme d'une voix froide et haineuse.

Il était hors de lui et Hangman savait que la discussion pouvait dégénérer à tout moment. Il refusait que ses enfants le revoient taper son propre père, alors il se redressa, surpassant ses parents de quelques centimètres.

- Non. Vous allez partir de chez moi. Maintenant.

Si la voix de M. Seresin était autoritaire, celle de Hangman dépassait des sommets. Basse et d'apparence calme, elle fit comprendre au couple que le blond ne rigolait pas.

La mère ouvrit la bouche pour parler avant d'être interrompue par Rooster qui s'était levé à côté de son homme, formant un véritable mur entre les deux plus jeunes et les parents de Hangman.

- Mon mari vient de vous demander de sortir, alors plutôt que de penser à ajouter quoi que ce soit, je vous inviterais à obéir.

Monsieur et madame Seresin froncèrent les sourcils, leurs bouches se tordant en une moue de mépris et d'énervement alors qu'ils tournaient les talons, prenant leurs affaires au passage.

La porte claqua et ce ne fut qu'à ce moment que Hangman se retourna, posant une main douce sur chacun des visages de ses enfants.

- Je suis désolé, fit-il d'un ton honnête. Ils ont dit des horreurs !

Si Samy acquiesça, visiblement plus énervé que bouleversé, c'était le contraire pour Nick dont la tête baissée montrait clairement qu'elle cogitait.

- Chérie ? Lève la tête, lui demanda doucement Hangman en appuyant légèrement contre son menton.

La jeune fille leva les yeux, un peu tremblante, et Rooster vint se placer à côté de son homme, regardant avec affection son enfant.

- Ne crois pas un instant ce qu'on dit mes parents, d'accord ?

- Ils sont idiots, ils disent que de la merde depuis que je suis né, et sûrement même avant, ajouta Samy en entourant les épaules de sa sœur de son bras.

- Mais peut-être qu'ils ont raison et que j'ai pas ma place dans l'armée...

- Donc tu penses que je suis un connard pour vouloir devenir cuisinier et pas pilote ?

- Non ! Bien sûr que non ! Mais-

- Pas de mais qui tienne, intervint Rooster. Nous, ta réelle famille, te disons que tu as ta place ou que tu veuilles aller.

- C'est juste qu'ils sont des enfoirés fermés d'esprit.

Samy reçut un regard désapprobateur de la part de ses pères à ces mots.

- Quoi, c'est vrai ! se justifia-t-il.

Nick lâcha un rire en enlaçant sa famille.

Ses grands-parents avaient le don de semer le doute en elle mais sa famille, sa vraie famille, était toujours là pour la soutenir et lui rappeler que le vieux couple avait tort.

Elle avait le droit d'être ce qu'elle voulait, que ça leur plaise ou non.