Os - Top Gun : Maverick & Top Gun

Hangman & cie (x Rooster) / G

Lorsqu'Hangman aperçut Bob, un sourire se dessina sur ses lèvres. Il ouvrit la bouche pour parler, un sourire narquois aux lèvres, mais Phoenix le devança.

- Ta gueule. Vraiment.

Son ton était froid et autoritaire et les sourcils du blond se froncèrent.

- Hein ? fut la seule réponse qu'il formula.

- Tu nous fais chier, Hangman, avec tes moqueries. Arrête et grandis un peu.

Tout d'abord, Hangman se dit que Phoenix ne l'appelait jamais Hangman, en tant normal.

Puis, il tenta de comprendre ce qu'elle disait. Il n'insultait ni ne se moquait de personne, il taquinait juste. C'était sa façon de montrer son affection. Il faisait toujours ça, pourquoi ça les embêtait, là ?

- Comme si ça vous dérangeait tant que ça, articula-t-il de son mieux, gardant l'air provocant.

- Ça nous dérange tant que ça, répondit Payback d'un ton mordant.

Une lueur d'incompréhension s'alluma au fond des yeux du blond alors qu'il passait son regard de pilote en pilote, croisant seulement des regards noirs et haineux.

Cerise sur le gâteau, Coyote n'était pas là pour l'aider à comprendre.

Hangman avait toujours eu du mal à comprendre comment se comporter avec les autres. Il ne réalisait jamais qu'il était trop taquin, trop mesquin ou autre, et ça avait toujours été Coyote qui le régulait. Mais récemment Coyote avait rencontré une fille, alors il était beaucoup moins avec eux.

- Bob est déprimé dès qu'il te voit, et nous tu nous exaspères, alors si t'es pas capable d'un autre comportement, dégage. On a pas besoin de quelqu'un comme toi autour de nous, ajouta Rooster.

- On te supporte juste parce que tu es avec Coyote, mais il est pas là, donc casse-toi, termina Phoenix fermement.

Hangman eut le sentiment que quelque chose se coinçait dans sa gorge alors que son attitude fière se craquelait.

Il n'ajouta pas un moment, se contentant de tourner les talons alors que les mots du reste de l'équipe résonnaient dans sa tête.

- Bon débarras, entendit-il alors qu'il quittait la pièce.

Ses yeux se brouillèrent d'eau alors qu'il se dirigeait vers sa chambre. Il était Hangman, il ne devait pas pleurer, il n'avait besoin de personne.

Il n'avait besoin de personne.

Putain pourquoi est-ce qu'il pleurait ?

Ses mains se posèrent sur ses yeux alors qu'il tentait de se les essuyer, tentant de son mieux de glisser la clef de sa chambre dans la serrure.

Mais les autres avaient raison et ils le savaient.

Il ne valait pas grand chose, il n'était bon qu'à piloter. Personne ne tenait à lui, il le savait déjà.

Pourtant à chaque fois la réalisation faisait mal.

Comme quand sa mère, après l'avoir détesté depuis qu'il avait avoué être attiré par les hommes, lui avait dit sur son lit de mort qu'elle aurait voulu qu'il ne soit jamais né.

Ou comme quand son père l'avait appelé pour lui dire que la mort de sa mère et tous ses malheurs étaient de sa faute, parce que s'ils avaient eu un meilleur fils, un moins décevant, ils auraient été heureux.

Tout était de la faute d'Hangman, et le blond ne méritait pas d'amour.

Il se le répétait alors que sa clef ne voulait pas rentrer.