42 Kiara

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Je n'arrive pas à dormir. On vient de rentrer, il est presque 5h du matin. C'était une soirée de dingue, Noah était tellement surpris de nous voir et Amanda était heureuse mais malheureusement il a fallu rentrer.

Ça me fait bizarre d'être dans un lit, avec un garçon. Depuis Alec, ça ne m'est plus jamais arrivée. J'ai dormi plusieurs fois avec Kessy mais ici je suis chez les parents de Tony et Alec. Ça me rappelle tellement de souvenirs. Tout est calme sauf ses légers ronflements. Il n'a même pas pris la peine de se déshabiller, dès qu'il a vu son lit il s'est claqué dedans, en moins de deux minutes il dormait.

J'arrête pas de penser à ma conversation avec Alec, dans mon salon. Dans moins de cinq heures il va arriver chez mon père. Est-ce que je dois tout lui dire ? Je pose la main sur mon cou, j'ai mis un petit foulard pour ne pas que Tony, Amanda et Noah le voient, mais je n'avais pas pensé que Alec allait débarquer. Il ne m'a pas cru, je l'ai vu dans ses yeux.

Et Kessy était folle, j'ai dû la rassurer pendant une heure. Elle a voulu me traîner jusqu'a l'hôpital et le commissariat pour que j'aille le signaler, mais non, je suis pas du genre à aller me plaindre.

Il a voulu me faire peur et dans l'instant oui, j'ai eu peur mais plus maintenant. Au contraire. Par contre j'ai peur qu'il s'en prenne à Kessy, j'ai voulu lui donner une arme, j'en ai acheté deux mais je crois que cette fois elle m'a vraiment prise pour une folle. J'en ai laissé une dans l'appartement, et l'autre est dans mon sac. Un gros bruit me fait ouvrir grand les yeux, je me redresse avec le pouls qui s'accélère. Qui est là ? Ses parents ne sont pas là. Il n'y a que nous. De l'étage j'entends des bruits taper.

— Tony !

Je monte sur lui pour le secouer de toutes mes forces. Il grogne en enfonçant sa tête dans l'oreiller.

— Fais pas chier Kiara. Dors.

— Bouge ton cul. Il y a quelqu'un chez toi.

Je redescends sans faire de bruit en récupérant mon téléphone pour mettre le flash. Mes chaussettes se posent en silence sur le parquet, à pas de loup je fouille dans mon sac qui est posé près de la fenêtre pour sortir mon arme.

— Hein ? marmonne Tony en se redressant.

— Il y a quelqu'un chez toi ! Tu m'écoutes pas ! J'ai une arme, je vais lui trouer le cul.

Il serre les dents à cause de son genou en sortant du lit précipitamment quand je lui montre mon petit jouet.

— Mais t'es malade ! Tu vas trouer le cul de personne ! C'est sûrement mes parents.

Lui aussi vient d'entendre que c'est la fête en bas. Il appuie sur l'interrupteur en se frottant le visage quand la lumière nous éblouit.

— Tu restes là ! J'y vais.

— Non ! On va te tuer !

— T'es parano, ma petite lionne. Je suis trop sexy pour mourir.

— Ça me fait pas rire ! Je viens avec toi.

— Non ! Maintenant ferme là.

Il ouvre la porte quand je lui souffle que c'est un handicapé, qu'il n'arrivera même pas à se battre, il se marre en descendant les escaliers. Il a pas l'air inquiet, alors que moi si. Je me précipite vers la fenêtre. L' allée est vide, pas de voiture.

Merde ! Et si c'était celui qui m'a agressé ? Si il veut s'en prendre à Tony ? Fais chier, je déverrouille le cran de sécurité en sortant à mon tour. Je ne peux pas rester là sans rien faire. Les lumières sont allumées en bas, je descends les escaliers avec un stress de dingue.

BRISÉE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant