18 Kiara

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Je rentre chez moi vers 22h30, je viens de partir de chez Alec, je le laisse dormir tranquillement cette nuit. Je sais qu'il est crevé avec moi et mes cauchemars. Sa mère est cool je l'aime bien, son beau père aussi. Par contre son père n'a pas l'air d'apprécier notre relation, il traite Alec plus durement, surtout quand il préfère passer ses journées de libre avec moi que d'aller s'entraîner.

Je me tais devant lui mais j'aimerai bien lui dire ma façon de penser. Il veut absolument le contrôler et l'emmener dans une voie qu'il n'aime pas.

Mon père n'est pas là. J'allume une cigarette en m'installant devant la télé. Quand je me redresse pour attraper le cendrier je remarque des documents sur des centres pour les jeunes en difficulté ou en crise.

J'hallucine, j'attrape le premier pour regarder.

On propose aux jeunes un centre de relaxation pour aider à se libérer de leurs émotions et de leur colère.

— Ah tu es là toi ! fait la voix d'Angelica.

Ouais je suis là et je ne peux pas croire ce que je lis

— C'est quoi ça ?

Elle regarde ce que je tiens entre les doigts en faisant voler ses cheveux dans son dos.

— Ton père et moi on cherche quelque chose pour te convenir.

Je vais péter un plomb !

— Quoi ! Jamais j'irai là-bas c'est quoi ces conneries encore.

— On est inquiet pour toi, tu es violente à la fac et avec moi. Ton père pense que ça te fera du bien de partir. Vois ça comme des vacances.

J'arrache tout en petits morceaux que je lance sur elle.

— Mon père ou toi ? C'est toi qui lui donne des idées pareil.

Elle me fait un sourire de garce.

— Ouais c'est moi, j'ai réussi à le convaincre, il m'en fallait peu.

Je ferme les yeux en massant le front, je vais devenir dingue.

— Je vois que tu crois encore au Père Noël. C'est pathétique.

Ça la fait sourire en plus.

— Ouais le père Noël est plutôt généreux depuis quelques semaines.

Tu m'étonnes vu l'argent qu'elle dépense, celui que mon père gagne depuis des années. Elle en profite bien en passant ses journées à rien branler.

— À combien d'autres hommes as tu fais le même coup sinon ?

Elle hausse les épaules en regardant par la fenêtre.

— Ton père arrive, monte dans ta chambre.

— Non je vais lui dire que tu ne t'appelles même pas Angélica, je suis au courant que c'est pas ta vraie identité, il est temps qu'il comprenne qui tu es.

Elle se retourne aussitôt vers moi le visage dur.

— Ton père ne gobera jamais ça, par contre ce que je vais faire oui.

De quoi elle parle ? Elle se place devant la porte et se donne un gros coup de tête dedans, ensuite encore un en poussant un cri de douleur.

Mais elle est cinglée, je me relève en me demandant si je ne suis pas en pleine hallucination.

— Mais t'es malade ma parole.

Un petit dernier et elle se laisse tomber au sol en pleurant.

— Kiara arrête ! Laisse-moi tranquille.

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