43 Alec

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Je grimace en entendant mon prénom résonner dans ma tête en même temps que des tambours. Je manque de tomber quand je me retourne. Mais pourquoi je ne suis pas dans mon lit ? J'ouvre les yeux, la lumière me brûle la rétine, j'ai le temps d'apercevoir ma mère avant de les refermer.

— Maman, qu'est-ce que tu fais là ?

— Je suis chez moi. Toi qu'est-ce tu fais là ?

— J'en sais rien, marmonné-je en me redressant.

Je lâche un long soupir en me frottant le visage.

— Tu as fait quoi avec Tony cette nuit ? Il dort encore, par contre il a une meilleure tête que toi.

Et ça la fait rire. Je me relève pour lui arracher sa tasse de café des mains en me laissant tomber dans les coussins. J'ai mal au crâne, le café chaud me fait du bien, je suis dans le brouillard complet.

— Il est quelle heure ?

— 11 heures. Tu es en repos ?

11 h ! Oh merde Kiara ! On avait dit dix heures. Je ramasse mes baskets en me dépêchant de les mettre. Je fouille mes poches à la recherche de mon téléphone et de mes clés.

— Comment je suis arrivé là ? Où sont mes clés ?

— Je sais pas. Ta voiture n'est pas devant. T'es sûr que ça va ? demande ma mère inquiète.

Je bois une autre gorgée avant de lui rendre, je l'embrasse sur la joue en lui disant que je suis en retard et que tout va bien.

— Je prends ta voiture. Je te la ramène plus tard.

Je récupère ses clés avant de sortir. Elle prendra celle de Tony si elle veut sortir. Kiara va croire que j'ai oublié, j'espère qu'elle est encore chez elle.

Je suis soulagé quand je vois sa voiture dans la cour. J'éteins le moteur en descendant pour aller frapper à sa porte. J'aurai bien besoin d'une douche, j'essaye d'arranger mes cheveux avec mes doigts en pensant que j'ai trop forcé sur la bouteille hier. Je refrappe une seconde fois mais personne n'a l'air de vouloir m'ouvrir.

Je suis en retard, elle va encore faire la gueule. Je tente d'abaisser la poignée, elle n'est pas verrouillée et je remarque que l'alarme n'est pas activée. Je referme derrière moi avant d'avancer.

— C'est Alec. Je sais, je suis en retard mais...

Oh putain ! Kiara !

Je cours en la voyant inconsciente, sur le sol, à côté du canapé. Je m'imagine le pire, les battements de mon cœur résonnent dans mes oreilles. Pitié, je ne veux pas revivre ça.

Je la retourne sur le dos en essayant de ne pas paniquer. Si je panique ! S'il te plaît, réveille-toi. Mes doigts tremblent quand je les pose sur sa jugulaire pour prendre son pouls. Elle est toute pâle avec des traces de sang séché sur le nez et la bouche.

— Kiara... ouvre les yeux.

Son pouls bat, elle n'est pas morte alors qu'elle est tellement froide. Je ravale mes larmes en la stimulant pour la faire réagir. Je secoue son visage en regardant autour de moi. Son sac est vidé sur la table, j'ouvre grand les yeux quand je vois un flingue posé au milieu de la table. Mais c'est quoi ce bordel ? Et quand je vois un sachet de poudre blanche avec une traînée sur le bord de la table je comprends qu'elle se drogue bien, j'avais de plus en plus de doute, à cause de son comportement. C'est pas du sucre qui l'a mise dans cet état.

— Pourquoi tu fais ça Kiara... je t'aime putain.

Mes secousses ont l'air de fonctionner, ses paupières se soulèvent plusieurs fois. J'entends un petit gémissement sortir de ses lèvres quand je la soulève pour la déposer dans le canapé.

BRISÉE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant