50 Kiara

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 — Alors ma belle. Je t'ai attendu.

J'entends la voix paniquée d'Alec juste avant de faire tomber mon téléphone, je sais qui est derrière moi, je reconnais son accent et surtout ce qu'il a posé dans ma nuque.

— T'es pas mon genre, désolée.

— C'est ce qu'on va voir. En attendant je te conseille de venir avec moi, je n'hésiterai pas à te tuer ici.

Putain ! Encore une fois je me retrouve dans la merde sauf que cette fois mon père ne pourra rien faire pour moi.

— Alors fais-le. Tue-moi.

— Kiara, ne me pousse pas à bout. Tu vas me suivre bien gentiment.

J'arrête de respirer quand son arme s'enfonce encore plus profondément dans ma peau et qu'il passe sa main devant moi. Il arrache d'un coup sec la clé USB en me remerciant.

— On se doutait que cette salope avait fait une copie. Maintenant plus personne ne pourra la visionner.

Je baisse les yeux vers le sol, je suis toujours en ligne avec Alec, c'est déjà pas mal, il doit tout entendre.

— Je vais te suivre. On va où ?

— Quelque part. Allez avance !

La panique monte de plus en plus, je sais ce qu'il va se passer si je le suis, on va retrouver mon corps dans quelques jours. D'un geste rapide, je récupère mon ordinateur en tournant sur lui pour lui envoyer en pleine tête. Je regarde mon écran s'exploser sur son visage. Sa mâchoire se serre, il pousse un cri en tirant à quelques centimètres de mon pied quand je fais deux pas en arrière. Ma vue se brouille, mes oreilles bourdonnent quand je vois le canon se poser sur mon front. J'entends Alec hurler et je veux lui répondre, lui dire que je vais bien, lui demander de venir me chercher sauf que je n'y arrive pas. Son regard est glacial, ça n'a pas l'air de lui faire plaisir d'avoir reçu un coup d'ordinateur. Avec rage il explose mon téléphone avec le talon de sa chaussure.

— La prochaine ira se planter directement entre tes yeux. Est ce bien clair ?

Je hoche la tête en retenant mes larmes, il me fait signe d'avancer et de monter dans la voiture garée derrière moi. Je crois que c'est la première fois où j'ai aussi peur.

***

Je me gare devant le Platinium, à cette heure-ci c'est vide. Mon nouvel ami ne m'a pas lâché une seconde avec son arme bien en main.

— Pourquoi tu m'emmènes là ?

Il ne répond pas, il se contente de descendre et de faire le tour pour m'ouvrir la porte, sa main s'enroule autour de mon bras et je le laisse m'entraîner en me demandant si je ne vais pas m'effondrer tellement mon ventre est noué. J'ai la nausée, j'avance en regardant autour de moi. On est à l'arrière du bâtiment, deux camions sont garés devant les portes. Des hommes font des aller retour, ils portent d'énormes mâles et la je comprends que toute la drogue est stockée ici. Marco se sert de sa boîte pour faire son petit trafic de drogue.

— Fouille là, ordonne un mec avec des cheveux roux quand on entre.

J'obéis quand il me demande de me stopper et de lever les bras et d'écarter mes jambes. Il range son arme derrière lui, avec un sourire il commence sa fouille. Je suis en tee-shirt à manche courte assez moulant, on le voit que je ne porte rien en dessous et pourtant il prend bien son temps de palper mon dos. Je retiens mon envie de lui éclater la gueule quand ses mains passent sur mes seins d'une manière très sauvage. Il descend en palpant mes cuisses, jusque mes chevilles. Je n'ai rien sur moi, toutes mes affaires sont restées dans ma voiture.

BRISÉE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant