Chapitre 35

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Deux chapitres en un. Cadeau. N'oubliez pas de commenter.

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Yassen admire le visage reposé sur son bras. À peine réveiller de sa sieste, Jona lui offre toute son attention. Bercés par la fraîcheur qui leur parvient par la fenêtre encore entrouverte, les garçons ne se quittent pas des yeux une seule seconde.

Son caïd retire les mèches qui lui lèchent le front, et lui vole un sourire. Ils se sentent si bien, si connectés. Jona se redresse juste pour se reposer sur son torse habillé, il a envie de sa chaleur. Le malien porte toujours son t-shirt et rien d'autre ; quant-à Jona, il est nu. En apesanteur depuis l'échange surlfureux de désir et de fluide, les garçons sont dans un étrange état de béatitude, même s'ils ne se sont échangés aucun mot.

Tout est dans la douceur des gestes, le bruissements des draps, la caresse peau à peau, et surtout, les battements effrénés des cœurs. Yassen aimerait que cet instant ne s'efface jamais de sa mémoire. Était-ce parfait ? Non. Il y a eu des ratés, mais dès que Jona a trouvé son rythme, Yassen ne pouvait plus tenir en place.

Cette première fois dépasse toutes leurs attentes. Ils ont l'impression d'avoir gravi une montagne escarpée. C'était si intimiste, si nouveau, une nouvelle sensation qu'ils voudraient ressentir encore et encore. Yassen se sent privilégié de l'avoir vécu avec lui.

Le silence est un si bon compagnon, néanmoins, une question innocente franchit ses lèvres :

— Ta gorge ça va ?

Jonathan glousse.

— C'est si romantique, ironise-t-il d'une voix sèche. En fait, c'est vrai que j'ai la gorge qui gratte.

Jona se demande si c'est toujours ainsi pendant une fellation. Peut-être qu'il aurait dû faire plus de recherches sur le sujet avant de se lancer, il s'est laissé porter par le fantasme qui ne cessait de le hanter.

Yassen se tourne pour prendre le verre d'eau qu'il avait déjà préparé durant la sieste.

— Je suis désolé, dit-il un peu gêné. Je ne sais pas comment m'y prendre.

Avec l'inexpérience, il se demande s'il n'aurait pas dû se retirer avant de... bon il garde cela pour lui. Il a quand même des remords.

Jona rigole en s'asseyant, prenant le verre d'eau avec prudence pour ne pas mouiller les draps. Au lieu de lui répondre, il lance un regard très coquin.

— Quoi ?

— Rien.

— Ah non, tu as envie de dire quelque chose, je t'écoute.

— Tu aurais du voir ta tête, c'était... drôle !

— Arrête !

Se cache-t-il le visage, super gêné. Il sait déjà qu'il a dû faire une tête d'idiot heureux, pas besoin de lui en parler. Surtout que l'angle ne devait pas le mettre en valeur.

— Rassure-moi. Je n'avais pas la tête des mecs dans le porno j'espère. Ils ont toujours l'air froissé.

Jonathan éclate de rire, c'est vraiment marrant. Il faisait bel et bien cette tête.

— Et moi ? J'étais comment demande-t-il. J'étais toujours aussi beau ?

Même s'il n'en a pas l'air, sa question est très sérieuse.

— Ne me pose pas une question aussi bête, murmure-t-il avec timidité. Ce n'est pas le genre de chose qu'on peut décrire Jonathan. Tu es parfait peu importe ce que tu fais.

Feutre vertOù les histoires vivent. Découvrez maintenant