Chapitre 65

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Enzo fait un pas en avant, son regard balaie l'assistance.

— Une partie de Volley dit-il en se tournant vers son frère. C'est nouveau ça.

— Relax, gringo, ils ont bien le droit de faire ce qu'ils veulent, fait-il un clin d'œil. Tu n'es pas obligé de participer si tu veux. Dans mon équipe J'ai déjà Jona, Erina, et...

Il se tourne vers le petit groupe.

— Et mon nouvel ami ici présent, Hakim !

Hakim écarquille les yeux, surpris. Il ne voit pas le regard méfiant que lui lance Yassen, étonné d'apprendre qu'ils sont "amis".

— Euh... Désolé, mais j'ai déjà une équipe complète, répond-il avec le sourire. Quatre c'est le nombre nécessaire.

— Hein ? Quoi ?

Le brun pointe Yassen et leurs amis qui les observent depuis l'arrière. C'est ce moment que choisit Yassen pour se détacher de lui en arrachant sa main dans la sienne, attirant ainsi l'attention d'Erxio qui observe leur manège en silence.

Le leader des triplés se tourne vers Jona.

— Tu étais au courant de ça, bébé ?

— Ah ? Euh, non, avoue-t-il. On devrait les laisser s'amuser tranquillement et continuer de notre côté. Tu viens juste d'arriver et on a pas encore fait le tour des tentes. On reviendra quand ils auront terminé.

— Même pas en rêve ! s'insurge Erina. Ça fait des années que nous n'avons pas participé à un jeu ensemble ! Profitons-en ! C'est l'été ! La fête ! Mon fils veut voir sa mère à l'œuvre.

Elle se baisse pour recevoir la tape de son fils. Erxio et Enzo sont attendris face à la scène. Erina n'a jamais montré une once d'instinct maternel quand ils étaient jeunes et pourtant, ils trouvent qu'elle est une très bonne mère et une femme remarquable. Qui l'aurait cru.

— Please, Uncle Enz ! Dis oui ! se morfond le petit. Je veux aussi play ! Oh euh.... Jouer !

Yassen réalise que le gosse est le fils d'Erina. N'ayant jamais eu l'envie de regarder leurs actualités, il n'était pas au courant qu'elle est devenue mère. Eh bien, il ne l'aurait jamais cru.

— Tu n'as pas honte de te servir de mon neveu préféré ? dit-il à sa sœur d'un ton faussement mécontent.

— But Uncle Enz... Je suis ton seul neveu, dit le garçon complètement confus.

Les Hanks craquent pour sa bouille angélique. Ils l'entourent direct pour le taquiner et le complimenter, en lui demandant qui il préfère des trois. Jonathan secoue la tête en les regardant faire, ils sont irrécupérables.

Cette scène rappelle autre chose à Yassen. Cette époque pas si lointaine où les triplés passaient leur temps à se disputer l'attention de tout ce qui leur plaisait. Ils n'ont pas changé d'un pouce ! Toujours des « attention seekers ».

Yassen, moins touché par leurs babillages, perce leur bulle sans attendre. Un raclement de gorge suffit à les sortir de leur réunion. Bien que son envie de gerber est plus fort que le besoin de parler, il est obligé de faire quelque chose pour empêcher ces trois là de participer.

— Soyez rassurés, nous n'abuserons pas de votre temps, ni du notre.

Les Hanks lui jettent un regard bien senti. Il reconnaît bien là leur rictus fétiche : le mépris. Franchement, il n'en a rien à foutre. Hakim essaie de lui dire quelque chose à l'oreille, il porte immédiatement sa main à ses lèvres. Il en a déjà assez fait comme ça, il ne veut rien entendre de sa part.

Feutre vertOù les histoires vivent. Découvrez maintenant