Trente Roses 3/5

352 61 232
                                    

Une main douce se glissa dans le dos de Jaya

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Une main douce se glissa dans le dos de Jaya.

La voluptueuse mélodie communiquait des sons tendres et romantiques tintant dans le cœur de la jeune femme comme une cacophonie. Son corps frêle fut ramené contre un corps d'acier la surplombant d'une bonne tête. Les yeux bas, elle fuyait farouchement l'œil insistant de son cavalier cherchant son contact. Elle était visiblement mal à l'aise, à voir comme elle frémissait. Il pouvait la sentir tout contre lui, tout sentir d'elle...

Ses tremblements, sa chaleur... Mais aussi son parfum imprimé sur son cou et ses cheveux. Cette rose si douce et sucrée, cette senteur de calvaire qui lui avait tant manqué durant ces six longs mois.

La faisant décrire un arc de cercle avant de la ramener dans ses bras, Leftheris osa enfin briser le silence entre eux d'un murmure.

— Jaya, quel bonheur de te revoir.

La brune leva un œil piquant sur lui, mais ne répondit pas.

— Je t'en prie, dit quelque chose...

— Qu'est-ce que tu veux que je te dise ?

— Peut-être que... tu es heureuse de me voir aussi ?

Tournant la tête pour accrocher son regard à un point invisible, Jaya fit claquer sa langue dans sa bouche. Sans la lâcher des yeux, Leftheris insista :

— Ce n'est pas le cas ?

— Je t'en prie, Leftheris... cesse de me poser mille questions.

Jaya bouillait à l'intérieur. Elle avait hâte que cette mascarade se termine pour prendre congé quelques instants, le temps de souffler et d'évacuer son stress. Les regards inquisiteurs sur ses travers la gênaient au plus haut point. Elle qui avait espéré se faire discrète en revenant dans cet infâme puits à souvenirs, ses projets étaient rapidement tombés à l'eau.

— Pourquoi tu n'as jamais répondu à mes lettres ?

Elle eut juste le temps de plaquer un regard sur lui qu'il se détacha pour la faire tournoyer à nouveau, les mains sur ses hanches. Habilement, il la relâcha, tourna autour d'elle dans une gracieuse chorégraphie, avant de plaquer sa poitrine à la sienne. Il frissonna en voyant la naissance de ses seins remonter pour presque englober la larme de cristal pendant sur son superbe décolleté. Une tension crépitante s'ajouta à leur long échange de regard.

Il était si proche qu'elle pouvait presque sentir son souffle ardent contre son visage.

— Pourquoi aurais-je dû y répondre avec ce qu'il s'est passé à mon départ ? Tu as du culot.

— Je veux simplement me racheter auprès de toi et te montrer à quel point... à quel point...

— Tu m'aimes ?

Cette fois, ce fut Leftheris qui pipa mot. Comment trouver des arguments valables devant la vérité ? Devant une si désarmante beauté ? Aussi intraitable que désinvolte, elle était entrée au plus profond de ses yeux, naviguant dans son âme jusqu'à atteindre son cœur qu'elle réduisit en bouillis entre ses doigts.

𝐋𝐀 𝐌𝐀𝐋𝐄𝐃𝐈𝐂𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐃𝐄 𝐋'𝐇𝐈𝐕𝐄𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant