Mjöltznir 7/9

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Chrysiridia se dressait, imperturbable, devant le corps atterré de sa fille

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Chrysiridia se dressait, imperturbable, devant le corps atterré de sa fille. Les yeux de Jaya, encore étourdie par l'impact brutal, se noyèrent d'étonnement et de soulagement en voyant sa mère venir à son secours de manière aussi spectaculaire.

La magie de Chrysiridia pulsait encore autour d'elle, dégageant une aura de protection et d'ascendance énergétique. Les nuées de poudreuses virevoltaient autour de sa silhouette, orchestrant une ronde mystique et captivante qui monopolisait irrésistiblement l'attention de Wolfrey.

Il ne rêvait donc pas...

Lui qui avait tant rêvé de la revoir, d'admirer à nouveau sa beauté...

Alors qu'il s'efforçait de retrouver son aplomb, ses râles de douleur se fondant dans le murmure du vent, il prit conscience de la puissance qui se tenait devant lui. Cependant, malgré l'amertume d'avoir si aisément été mis à terre, il pressentait qu'une épreuve plus ardue l'attendait face à cette chevelure d'argent et cette paire d'yeux azurés transperçants qu'il reconnut immédiatement.

— Chrysiridia...

— Wolfrey.

Aucune hésitation dans la voix de la matriarche, seulement du mépris et de la haine.

— Tu es la vraie Chrysiridia, ça ne fait aucun doute. Ça fait si longtemps...

— J'aurais préféré ne jamais te revoir, lui cracha-t-elle. Surtout pas dans ces conditions.

Wolfrey ricana de plus belle, à nouveau bien droit sur ses jambes et entourés de ses hommes. Elle nourrissait toujours autant de colère à son égard, ce qui le comblait de joie.

— Tu as de nouveau dépassé les bornes, Wolfrey.

— C'est ta fille qui a dépassé les bornes de notre territoire.

— Et que pensais-tu faire en la prenant en otage ? M'atteindre ? Me guider ici pour te venger ?

— C'est à peu près ça.

Elle eut un hoquet de dédain, sans la moindre trace de peur.

— Et dire que je pensais que tu étais lamentablement mort de froid, ici, déclara-t-elle, une lueur de défi dans les yeux.

— La vengeance ne meurt jamais, ma chère. Et aujourd'hui, je compte bien te faire regretter tes actes, au nom de tous les bannis. Tu ramperas à mes pieds pour que je t'épargne, toi et ton maudit hameau.

— Sache qu'aucun homme ne me fait ramper au sol... et que tu as fait la plus grosse erreur de ta vie en t'en prenant à mon enfant.

𝐋𝐀 𝐌𝐀𝐋𝐄𝐃𝐈𝐂𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐃𝐄 𝐋'𝐇𝐈𝐕𝐄𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant