Le Papillon de Givre 3/7

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Au lever du jour, Jaya vibrait d'excitation

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Au lever du jour, Jaya vibrait d'excitation. Une fois de plus, elle avait été conviée à prendre part à une journée de chasse par l'Anthaya. Vadim avait manifesté une certaine réserve à cette idée, mais face à l'insistance de sa femme, il avait cédé. Épuisée d'apparaître fragile sous le regard méprisant de cette femme, elle était résolue à prouver sa valeur et son droit de rester parmi eux.

Si elle se sentait capable de relever ce défi, Vadim ne se mettrait certainement pas en travers de son chemin. C'est donc avec une énergie renouvelée qu'elle se vêtit plus chaudement, après avoir regagné leur chalet, aux aurores, à la suite de leur nuit passée dans l'abri de la caverne.

Le couple descendit alors la pente qui menait à leur chalet, où la cheffe, accompagnée de chasseurs aguerris du hameau, les attendait patiemment. Toutefois, l'Anthaya leur révéla qu'ils ne s'aventureraient pas dans la Forêt de Süvnica, aujourd'hui. Ils partaient vers la chasse au gros gibier, qui ne se trouvait qu'au-delà de l'Alüatan, le majestueux fleuve des glaces qui serpentait à travers l'échine montagneuse.

Collée à son époux comme une ombre, Jaya suivit la troupe qui dévala le nivelé enneigé situé juste derrière le chalet de Vadim, menant à une rive qu'elle n'avait encore jamais explorée. Le chant mélodieux de l'eau en mouvement happa son attention, illuminant son regard d'émerveillement lorsqu'elle découvrit la grande et magnifique étendue cristalline qui s'insinuait gracieusement entre les deux flancs du fjord.

Un grand bateau de bois sombre, allongé et à la proue effilée, y était amarré, solidement arrimé par des cordes robustes aux troncs massifs des arbres avoisinants.

— Nous y voilà ! clama l'Anthaya. On se dépêche, on détache les cordes.

Quatre chasseurs se dévouèrent à la tâche. Le navire imposant demandait une multitude de nœuds habiles et une solidité inébranlable pour résister à ce courant impétueux. En s'approchant, Jaya trouva son regard irrésistiblement attiré par l'incroyable structure de l'embarcation.

— C'est... c'est un bateau ?

— Un drakkar, la corrigea l'Anthaya. Nous l'utilisons pour nous rendre de l'autre côté du fleuve, vers les terres de Mjöltznir. C'est un fidèle navire qui est presque aussi vieux que le hameau.

— Les terres de Mjöltznir ? Qu'est-ce que c'est ?

— Un endroit où il faut mieux ne pas se rendre, surtout seul. J'y ai été une fois lorsque j'étais enfant, avec ma sœur et ma meilleure amie de l'époque, et on a bien failli y rester.

Il n'en fallait pas plus pour attiser la curiosité de Jaya.

— Qu'est-ce qui s'est passé ?

𝐋𝐀 𝐌𝐀𝐋𝐄𝐃𝐈𝐂𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐃𝐄 𝐋'𝐇𝐈𝐕𝐄𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant