Le Hameau du Fjord 4/8

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Dans le salon, Jaya savourait son petit-déjeuner en solitaire

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Dans le salon, Jaya savourait son petit-déjeuner en solitaire. Le bois, qui alimentait le feu depuis la veille, manquait, laissant la flamme vaciller dans le brasero. Pour pallier cette pénurie, Vadim avait courageusement pris le chemin de l'extérieur, derrière le chalet, là où il conservait sa hache et ses rondins préalablement coupés, afin de récolter de quoi nourrir le brasier. Son unique désir étant de préserver la douce chaleur pour sa petite frileuse, loin de lui l'idée qu'elle succombe au froid.

Des flocons s'étaient mis à tomber du ciel, mais leur présence n'entravait en rien le cours de cette belle journée, partie sur les chapeaux de roues. Avant de sortir, Vadim avait fermement enjoint Jaya de ne laisser entrer personne dans leur foyer en son absence. Même si elle s'interrogeait sur cette prudence excessive, elle n'osa le contredire, consciente de la crainte de son compagnon de voir de nouvelles âmes errantes et curieuses troubler leur paix.

Assise en tailleur sur sa chaise, vêtue de son pantalon de montagne et du pull bien trop ample de Vadim, Jaya engloutissait son pain aux baies et sa tasse de lait chaud tout en admirant son coquillage. Des éclats de nostalgie peignaient son regard. Toute sa précieuse collection était restée à Alhora, ce qui la peinait quelque peu. Cependant, Vadim avait peut-être raison. Entamer une nouvelle collection serait un pas de plus dans leur nouvelle vie. Elle pourrait y ajouter de jolies pierres qu'elle trouverait peut-être dans ces montagnes majestueuses...

Soudain, troublant son calme, des coups retentirent à la porte.

La brune se figea, pétrifiée par les cognements répétés frappant le bois. D'un pas lent et précautionneux, Jaya se leva et s'approcha de la fenêtre. À travers le givre, elle distingua une forme humanoïde, enveloppée d'un pelage blanc. S'agissait-il de la cheffe du hameau ? La laisser dehors serait impoli, malgré les consignes strictes de Vadim. D'après ses dires, cette femme était assez autoritaire et possédait un caractère bien trempé. Une angoisse sourde comprima la poitrine de Jaya, qui ne savait pas comment réagir.

Elle pourrait peut-être juste lui dire de repasser lorsque Vadim serait là...

La machette plantée dans une bûche, proche de l'entrée, lui tapa dans l'œil. Elle la délogea et la garda bien serrée à sa main. On était jamais assez prudent.

Avec une hésitation palpable, Jaya attrapa la poignée de la porte et l'ouvrit lentement d'un centimètre, avant d'y glisser un œil. La mystérieuse femme se tenait là, les yeux écarquillés sous sa capuche ornée de bois de cerf. Les deux femmes se figèrent, échangeant un regard silencieux. Soudainement, l'Anthaya haussa les sourcils, donnant l'impression qu'elle avait compris quelque chose que Jaya ignorait encore.

Cette gamine était encore plus petite de près...

— Où est Vadim ?

𝐋𝐀 𝐌𝐀𝐋𝐄𝐃𝐈𝐂𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐃𝐄 𝐋'𝐇𝐈𝐕𝐄𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant