La Froideur des Vérités 5/8

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Aube ouvrit difficilement ses paupières, avant de les refermer aussitôt

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Aube ouvrit difficilement ses paupières, avant de les refermer aussitôt. Elle avait eu le temps de voir un océan de blanc au-dessus d'elle. Était-elle morte ? Peut-être était-elle sur le chemin sacré pour rencontrer Ymos. Pourtant, lorsqu'elle inspira lourdement, l'air glacé qui lui brûla les poumons lui rappela que la douleur n'appartenait qu'à la vie.

Pourquoi ?

Pourquoi était-elle encore en vie ?

— Eh, regardez, la blessée est réveillée.

La bouclée avaient les paupières lourdes et collantes, comme si elles étaient scellées par une force invisible. Elle lutta pour les déverrouiller. Une fois libérée, elle cligna plusieurs fois, tentant de s'adapter à la lumière vive qui l'entourait. Elle remarqua alors plusieurs paires d'yeux qui la fixaient. Levant les yeux vers le ciel, elle vit d'épais nuages qui se déplaçaient rapidement et des sapins. Son instinct de méfiance et son hostilité naturelle s'éveillèrent et, la seconde suivante, elle se redressa pour se débattre.

— Hey, on se calme ! T'es pas toute seule, là-dedans !

— Où est-ce que je suis... ? susurra-t-elle, confuse.

— Dans notre charrette et tu ferais mieux d'arrêter de bouger si tu veux pas qu'on te jette par dessus bord.

En effet, en y regardant plus attentivement, elle vit qu'elle était assise sur le sol de bois d'une charrette et que des gens, assis sur les vieilles planches servant de bancs, l'observaient d'un œil plus ou moins prudent. L'une d'elle, une jeune femme portant des nattes, se pencha doucement vers elle.

— On vous a trouvé inconsciente au pied des montagnes. Vous avez eu de la chance, vous étiez sur le point de mourir si on n'avait pas guéri vos blessures.

Guéri ses blessures ? Son attention se porta immédiatement à sa cuisse où elle ne ressentait plus aucune douleur. Elle se tordit pour voir l'arrière, espérant y trouver la marque de la flèche du prince l'ayant transpercée. Mais elle ne trouva qu'un trou dans son pantalon. Sa peau était intacte, tout comme son dos.

Comment était-ce possible ? Elle n'avait pas rêvé, elle avait bien été touchée par les flèches... La douleur poignante n'était pas une illusion. Une angoisse sourde commença à naître dans sa poitrine, l'agitant de l'intérieur au point où elle était incapable de respirer convenablement.

— Où est-ce que vous allez ? Et qui... qui êtes vous ?

Le conducteur de la charrette, un jeune homme brun portant une fine tresse derrière son oreille, se décida enfin à poser un œil sur cette bien ennuyante donzelle. Un instant, il regretta de l'avoir vu ouvrir les yeux pour rompre le calme du voyage.

𝐋𝐀 𝐌𝐀𝐋𝐄𝐃𝐈𝐂𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐃𝐄 𝐋'𝐇𝐈𝐕𝐄𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant