Un Diamant Alhorien 3/11

332 58 135
                                    

Les discussions allaient de bon train à la table

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Les discussions allaient de bon train à la table.

Leftheris commençait à trouver le temps long et n'aurait pas hésité à sortir si son père ne l'avait pas briefé avant l'arrivée de leurs invités. Les Vecturio étaient là pour dîner et hors de question de rater ça ! Il lui avait promis quelque chose d'important durant cette soirée, peut-être l'aide du duc dans leurs opérations guerrières, ou de possibles discussions sulfureuses concernant la prochaine cible du royaume, à savoir la ville d'Honezia, située sur les flancs de falaises de l'ouest.

Byron avait sorti le grand jeu, ce soir-là : chandelles en or, repas gastronomique, porcelaine noble et vin cinq étoiles. De quoi ravir la famille Vecturio qui n'avait pas tari d'éloges sur les attentions de leur prestigieux hôte.

D'un bout de la table, le grandiloquent duc Archibald parlait encore avec emphase de son essor dans la société et comment il était devenu si influent grâce au sponsor des Blanchecombe. Sa femme, Willanda, restait la plupart du temps muette. Elle portait un gros chignon bouclé et entortillé à plaisir. Elle était l'une de ces épouses modèles de la noblesse résolues à toujours voir le bon côté des choses concernant leur insupportable mari. Son sourire figé ressemblait presque à un cri de ralliement invitant toutes les femmes à endurer les crasses de la vie en relevant la tête.

Elle devait se dire qu'elle avait probablement déjà la chance d'être vivante, riche, en bonne santé et d'avoir une belle progéniture. D'ailleurs, son jeune fils, Cléon semblait apprécier le repas, surtout les délicats accompagnements de poissons en sauce. Mais le clou du spectacle était Ophénia.

Toujours très belle, toujours pomponnée pour épater la galerie. Elle faisait son effet à n'en point douter. Aussi souvent convoitée que charmeuse, Ophénia dévoilait le buste proéminent d'une pré-trentenaire libre dans sa tête et des yeux vifs de jeune fille ayant récemment découvert le bonheur d'un mâle. Or, à cet âge, sans être mariée, il savait que quelque chose clochait. Elle ne manquait pas de prétendants et pourtant, jamais elle n'avait eu la moindre aventure connue.

Connue, oui...

Car en effet, des murmures se passaient parfois dans la bouche des soldats. Certains prétendaient l'avoir visitée à quelques reprises à l'arrière, en secret. Leftheris s'était d'abord questionné, avant d'être bâtonné par l'évidence. Comment garder sa pureté tout en jouissant des appels de la chair ? Ophénia avait trouvé la solution.

Seulement, ce n'était que des rumeurs et il se doutait que sa respectable famille n'était au courant de rien. Archibald en ferait une crise cardiaque, à voir à quel point il idéalisait sa chère fille...

Celle-ci lui avait lancé d'intenses regards tout au long du repas. Encore à cet instant, elle le fixait, ses lèvres roses glissaient sur les bords de son verre dans un mouvement languide. Elle le taquinait, le défiait et Leftheris ne pouvait s'empêcher de la regarder faire, d'un œil un peu consterné.

𝐋𝐀 𝐌𝐀𝐋𝐄𝐃𝐈𝐂𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐃𝐄 𝐋'𝐇𝐈𝐕𝐄𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant