Un Diamant Alhorien 9/11

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L'enquête piétinait

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L'enquête piétinait.

C'était le cas de le dire, pensa Horngrad alors qu'il parcourait encore une énième fois les couloirs du Beffroi. Des semaines interminables à tourner en rond sans dénicher le moindre indice ou la moindre trace. Au bout d'un temps, il avait cessé de se tuer à chercher, pensant que jamais il ne saurait qui avait saccagé le tableau de couple si précieux aux yeux de Byron.

Pourquoi tenait-il tant à trouver le coupable aussi ? Le prince Vadim était détesté à Cassandore, les gens tremblaient et crachaient au sol quand on parlait de lui, plaidant qu'il avait mérité son sort. Alors pourquoi Byron s'acharnait à afficher son visage ? Cela ne faisait que jeter un froid glacial lors des visites dans ce bureau...

— Tu veux que je te dise, Adhar, pour moi y a quelque chose qui cloche avec cette histoire.

Accoudé au mur de la cuisine du Beffroi par ce doux matin, Horngrad croqua nonchalamment dans une pomme. À ses côtés, Linbia étalait la pâte pour la tarte du midi. Pétrir à la main avec soin était un talent que beaucoup de servantes lui enviaient, car de ce fait, elle faisait toujours les meilleures pâtisseries du Beffroi. Les mains et le tablier pleins de farine, elle toisa discrètement ses consœurs travaillant autour d'elle à la préparation du repas.

Mieux valait ne pas être entendue lorsqu'elle conversait en secret avec l'homme de main.

— Ce qui cloche, c'est ce manque d'indices, lui répondit-il. Ce tableau a été détérioré par quelqu'un qui savait ce qui faisait. Il a attendu la nuit, qu'il n'y ai plus personne et n'a laissé aucune trace de son passage. Le seigneur Byron me met la pression pour que les choses avancent, mais je commence à croire que jamais on ne retrouvera le coupable.

— Mais tu ne trouves pas ça étrange justement ? Qu'on s'attaque au tableau de l'hérétique ? Peut-être quelqu'un qui a agi en conséquence de ce qu'il a fait, par vengeance peut-être ?

— C'est ce que j'ai pensé en premier. Qui d'autre à part peut-être un garde ou un employé dérangé par la vue de ce démon ? Quelqu'un qui aurait pu s'infiltrer dans le bureau sans être vu parce qu'il était déjà à l'intérieur du Beffroi. Ce tableau restait comme une glorification du malin, malgré tout. Beaucoup guettaient et guettent encore le seigneur Byron d'un mauvais œil juste pour ça. Il pense pouvoir se racheter une image avec ses réceptions hors de prix, mais quand on a les oreilles et les yeux qui traînent, on remarque rapidement que les nobles tremblent devant le nom des Blanchecombe... et pas uniquement pour leurs exploits de guerre, désormais.

— En même temps... C'est compréhensible avec le mal et la destruction que ce démon a causé sur nos terres.

Linbia baissa la tête, les mains serrées sur les rebords de la table. Quelques mèches brunes se détachèrent de son chignon mal noué pour frôler son visage blanchi. Une aigreur se posa dans sa bouche.

𝐋𝐀 𝐌𝐀𝐋𝐄𝐃𝐈𝐂𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐃𝐄 𝐋'𝐇𝐈𝐕𝐄𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant