Un Diamant Alhorien 11/11

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Au jour levé, Leftheris regardait ses hommes terminer la préparation du carrosse pour le retour

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Au jour levé, Leftheris regardait ses hommes terminer la préparation du carrosse pour le retour. Il soupira ; des heures à avancer dans ce paysage sans saveur, sachant que le goût de sa vie ne serait pas avec lui. Il leva un regard chagriné vers le château, plus particulièrement vers une fenêtre.

Elle le guettait... couvant son corps d'une tristesse qui se répercuta bien davantage sur lui.

Jaya...

Elle n'était même pas venue le voir, ni même lui dire au revoir. Elle s'était contentée de rester cloîtrée dans sa chambre. Quand leurs regards s'accrochèrent, la jeune femme referma son rideau. C'était peut-être la dernière fois qu'il la voyait et elle ne lui laissait même pas l'occasion de s'expliquer. Peut-être par honte ? Probablement à cause de ces papiers qui couraient encore sur eux et leur « idylle » ? Punir le Lord Snovar n'avait rien changé, malheureusement... La rumeur était bien ancrée dans les esprits et c'était elle qui en pâtissait le plus.

Si seulement il pouvait revenir en arrière... ou simplement l'épouser, tout s'arrangerait.

— Je vous prie d'excuser Jaya, elle n'est pas d'humeur à sortir.

À ses côtés, Frost l'accompagna près du carrosse. Il s'était montré très discret jusqu'à présent, voire hésitant, jusqu'à cet instant. Leftheris fut même surpris lorsqu'il avait bougé. Il avait appris pour la sœur du roi ; celle-ci avait dû être admise à l'hôpital pour des tympans perforés. Celui-ci devait être très inquiet pour elle. Il n'avait pas tout compris de la raison de son mal, mais il avait cru entendre le nom de Jaya dans la conversation. Cette maudite bonne femme et sa fille écervelée ne faisaient qu'accuser la princesse en permanence. Elles étaient fatigantes de jalousie...

— Ne vous en faites pas, mon roi. Je comprends. Après ce qu'il s'est passé, c'est un peu normal qu'elle ne veuille pas me voir.

— Elle ne va pas bien du tout, en ce moment... Elle... ces rumeurs l'ont anéantie.

Leftheris baissa la tête, coupable.

— Sachez, mon roi, que ces papiers ne sont qu'un tissu de mensonges. Jaya s'est toujours montrée très droite, avec une vertu irréprochable... Elle a toujours refusé mes avances. S'il y a un fautif dans cette histoire, c'est moi. Et... je suis sincèrement désolé qu'elle soit si mal par ma faute, ce n'était pas mon intention. On dit que... quand on aime quelqu'un, il faut le laisser tranquille quand le besoin lui prend. C'est ce que je ferai, désormais...

Frost admirait la franchise et le courage de ce garçon, malgré tout.

— Vous aimez vraiment Jaya ?

— Si vous saviez...

— C'est... très dur pour elle d'oublier Vadim, vous savez. Mais je sens quelque chose entre vous. Je pense que, d'un côté, elle doit peut-être le revoir en vous... ce qui pourrait expliquer son comportement à votre égard, ainsi que son refus.

𝐋𝐀 𝐌𝐀𝐋𝐄𝐃𝐈𝐂𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐃𝐄 𝐋'𝐇𝐈𝐕𝐄𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant