Le Papillon de Givre 7/7

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Jaya s'était enfuie dans la forêt

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Jaya s'était enfuie dans la forêt.

Confrontée à l'urgence de la situation, Chrysiridia se pressa à son arrière pour la rattraper et mettre un terme à cette spirale destructrice. Les événements qui s'étaient déroulés à l'intérieur du chalet demeurait un mystère pour elle, mais ce qui était certain, c'était l'incendie qui en consumait les murs. Vadim, quant à lui, n'en ressortait pas.

— Vous ! Allez voir à l'intérieur et sortez Vadim de là !

La cheffe avait craché ces mots dans son dos, sans se soucier de qui pouvait s'y trouver. Symphorore, après avoir entendu le cri de Jaya et vu l'embrasement soudain, avait confié Tiordan aux bons soins d'Hami, avant de se précipiter vers le chalet. Elle craignait que son amie ne soit en danger, pris au piège avec son époux dans un état second. Amaros, ne perdant pas une seconde, l'avait suivie, son pas empressé résonnant dans l'air déjà lourd de tension. Il nourrissait l'espoir, peut-être un peu naïf, de pouvoir apaiser Vadim avant que sa colère ne dégénère davantage.

Cependant, ils étaient arrivés devant cette scène, plus que désappointés.

La chevelure de Jaya était émaillée de mèches blanches... Des mèches qui s'incrustèrent dans la mémoire d'Amaros, telles des éclats de cristal éblouissants. La peur qui déformait son visage achevait de compléter le tableau vivant de sa vision.

Cependant, Amaros relégua sa crainte au second plan, emboîtant le pas à Symphorore vers le refuge du couple. Le tapis de peau et les rideaux avaient alimenté le brasier vorace qui commençait à se délecter des murs et du mobilier. Le bois gémissait sous l'assaut de la chaleur intense et les deux compères durent se cacher derrière leurs bras en un bouclier sommaire contre l'haleine brûlante du feu. Vadim gisait dans un coin de la pièce principale, assommé.

— Il est là ! dit Amaros. Aide-moi à le tirer d'ici !

Ensemble, ils s'attelèrent à la tâche titanesque de traîner le corps massif et inerte du prince déchu jusqu'à l'extérieur. Les fondations chancelantes du toit grinçaient, sur le point de s'écrouler dans un dernier soupir. Lorsque le corps de Vadim fut jeté sur le seuil de la porte, Amaros accorda un dernier regard à l'intérieur du chalet désormais voué aux flammes.

Le livre de contes de Jaya... Il était au sol, à la merci de l'incendie.

Ce livre revêtait une importance capitale, incarnant une portion significative de sa vision.

Sans plus de cérémonie, il abandonna Symphorore, faisant fi du danger pour affronter une fois de plus l'embrasement et récupérer le manuscrit, sous les yeux affolés de la chasseresse.

𝐋𝐀 𝐌𝐀𝐋𝐄𝐃𝐈𝐂𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐃𝐄 𝐋'𝐇𝐈𝐕𝐄𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant