Un Diamant Alhorien 10/11

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Tremblante, Jaya s'était renfermée dans sa chambre

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Tremblante, Jaya s'était renfermée dans sa chambre. Son corps affaibli glissa le long de sa porte jusqu'au sol où elle resta prostrée, complètement perdue. Elle écarta ses doigts et observa ses paumes avec une profonde insistance.

Qu'est-ce qui venait de se passer avec son père ?

Elle n'avait rien vu, juste un souffle qui avait balayé le monde autour d'elle. Si fort... que le roi en avait perdu l'équilibre. Son esprit fragilisé ne comprenait pas et accueillait cette bizarrerie avec de nouvelles larmes de désespoir.

Tout partait de travers. Elle n'en pouvait plus... Ramenant ses genoux à son menton, elle les entoura pour les serrer de manière à se sentir consolée. Personne n'était là pour le faire. Elle était si seule, plus seule que jamais.

Un œil par la fenêtre, elle pensa à s'y jeter afin d'éviter de souffrir davantage. Pas de mariage avec Leftheris, plus de honte devant le peuple, plus de devoir, plus rien... Ce serait si parfait.

Mais elle était lâche. Détruite. Maudite.

Elle sortit la feuille de papier froissée de sa poche et la relut. Qui avait bien pu écrire cela à son sujet ? Quelqu'un qui puisse la détester si fort au point de ruiner sa vie et sa réputation ? Certes, elle avait fait une erreur et ne pouvait refaire les choses, mais de là à lui faire payer de la sorte...

Durant des heures, Jaya avait fait les cent pas dans sa chambre en espérant trouver une solution à son problème. Elle tournait, virait, usait ses semelles et son cerveau à décortiquer chaque personne l'ayant approchée au bal, ainsi que leur comportement envers elle. Le premier suspect qui se dessina sur ce méfait fut Elroy. Ça aurait été logique avec l'affront et la honte qu'elle lui avait fait devant tout le gratin de la noblesse.

Mais il était déjà parti quand Leftheris l'avait suivie.

Tombant assise sur son fauteuil, en face de son bureau, Jaya coinça sa tête entre ses mains. Le soleil commençait à se coucher sur l'horizon, elle avait passé la journée enfermée sans manger, ni boire, isolée avec ses sombres pensées. Personne ne voulait la voir à l'extérieur, de toute façon. La page maudite la narguait sur la table, attisant bien davantage sa colère.

Elle se jura de ne rien lâcher avant d'avoir établi une véritable piste. Savoir ce que les autres pensait d'elle lui importait peu en réalité, ces vautours n'avaient qu'à tirer leur venin, ils s'étoufferaient avec ! Mais ce qui la gênait c'était qu'on puisse croire qu'elle entretenait cette relation cachée avec Leftheris, salissant au passage la mémoire de son cher mari.

Soudain, un objet attira son regard.

Sous son pot à plumes, Jaya remarqua un petit morceau de papier. Elle le tira pour l'inspecter ; c'était le stupide mot d'amour d'Evanora, celui destiné au Lord Redborth. Relire ces phrases dégoulinantes de guimauve et de naïveté fit doucement ricaner la princesse à bout de nerfs. Elle qui pensait que le garder pourrait lui redonner le sourire, elle s'était trompée. Il ne faisait que la faire grincer davantage.

𝐋𝐀 𝐌𝐀𝐋𝐄𝐃𝐈𝐂𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐃𝐄 𝐋'𝐇𝐈𝐕𝐄𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant