- Elle est devant nous, patron, m'informa Juan, au téléphone.
- Elle vous a repéré ?
- Un véritable lapin prit dans les fards d'une voiture.
Cela m'étonnait qu'elle se soit laisser avoir aussi facilement. Je doutais que cela soit aussi facile. Elle devait avoir quelque chose derrière la tête. Suspicieux, je leur ordonnais de ne surtout pas la lâcher du regard mais il semblait qu'il soit déjà trop tard.
- Elle vient d'entrer dans un bâtiment.
- Suivez là, ordonnais-je.
- C'est un bâtiment privé.
- Vous vous démerdez ! Vous y allez !
Je raccrochais et me levais en attrapant mes affaires. Pas le temps de prévenir qui que ce soit. Elle pouvait disparaître à tout moment. Mon téléphone sonna, à nouveau. J'hésitais à décrocher.
- Elle ne va pas s'évaporer, patron. On s'est rendu à l'accueil et la secrétaire nous a dit qu'elle bossait ici. Il n'y a pas de sortie de secours. Elle sera obligée de passer par l'entrée principale. On la verra sortir.
- Ne bougez pas ! Restez devant !
Je me déchargeais de mes obligations en traversant le couloir de l'hôtel pour rejoindre dans l'ascenseur. Et parce que, le destin était un enfoiré, les portes de celui-ci s'ouvrit sur Esteban. Il leva un sourcil et, grand prince, il se courba et avançait le bras pour me laisser entrer, sans en sortir.
- Où va-t-on ? Demanda-t-il alors que la cabine se mettait en branle.
Je ne répondis pas. Il me gonflait clairement depuis deux jours. Je refusais qu'il me gâche de moment. J'avais gagné. Je voulais savourer l'instant. Aussi, il se contenta de me suivre, comme un foutu clebs, jusqu'à la voiture et monta pour s'installer côté passager. Je démarrai en trombe avant même qu'il n'ait le temps de clipser sa ceinture, lui faisant comprendre qu'il avait intérêt à se faire petit. Malheureusement pour moi, Esteban n'était pas réceptif à ce genre de subtilité.
Je suivais, pendant une petite dizaine de minutes, le Gps qui m'indiquait où se trouvait les traceurs, placés sur mes hommes. Chacun d'eux en portait un. Cela était autant une question de sécurité et de pression. Je n'avais que très rarement à m'en servir. Aujourd'hui, cela me servait bien. Je sillonnais les rues, jusqu'à entrer dans le quartier où attendaient mes hommes. Mon regard ne put qu'errer sur cette misère au cœur des États-Unis. Je ne savais pas pourquoi j'avais attendu de la femme, à se trouver dans une zone de la ville plus distinguer, alors qu'elle était sans domicile lorsqu'elle nous avait interrompus, à Calhoun.
Je me garai une rue plus loin et troquai ma veste de costume, contre une tenue plus décontractée. Je ne voulais pas être remarqué. Elle se méfierait moins. Je n'étais pas sûr qu'elle est pue voir nos visages, ce soir-là. Cela marcherait-il si je la sauvais des deux brutes qui la harcelait ?
J'envoyais un message à Luis, pour lui expliquer le plan et quittai le véhicule, toujours suivi par mon chieur personnel. Il n'avait pas prononcer un seul mot, depuis que nous avions prit la route, ce qui m'allait parfaitement. J'en serais ravi s'il poursuivait sur ce chemin. De plus, sa présence n'était pas prévue au programme. Il ne devait pas se montrer lorsqu'elle sortirait du bâtiment, où elle semblait travailler. Elle devait me penser seul. Deux hommes de nos carrures seraient peut-être trop impressionnants pour une femme en fuite. Elle pourrait se poser des questions, ce qui ne m'arrangerait pas.
- Je vais sortir de cette voiture. Tu vas rejoindre l'hôtel, ou Luis et Jorge. Je m'en fous. Tu fais comme tu veux, tant que tu restes loin de moi.
- Tu as un plan en tête.
- Et il n'est pas compatible avec toi dans les parages. Elle se méfie comme de la peste des types habiller en noir. Si tu les rejoins, laisse-les faire. Ils ont des directives.
Il hocha la tête et nous nous dirigions vers la rue où mes hommes attendaient patiemment. Afin de ne prendre aucun risque, Esteban et moi, nous nous étions séparé, la rue précédente. J'avais engagé la rue, seul, et m'étais installé à une table du petit restaurant qui se trouvait face au lieu de travail de ma future prisonnière. J'avais pleine vue sur le bâtiment gouvernemental.
Ainsi, elle avait acquis une nouvelle identité et se mettait à la botte du gouvernement Américain.
Lorsque je m'installais à la table, il était dix heures du matin. Une longue attente m'attendait et je n'avais pas la chance de pouvoir sortir mes affaires, afin de travailler un peu. Cela serait suspect. Ce petit bout de terre de la Louisiane, ne semblait pas vraiment fortuné. Il serait, sûrement, étrange d'étaler ma richesse. Le but était de me fondre dans le décor.
Le temps était long. Malgré les renseignements que Luis et Jorge avaient pu collecter, connaître les horaires de la femme, aurait été suspect. Cela faisait trop longtemps que cette histoire durait. Je ne voulais pas passer à côté de cette opportunité. Afin de ne pas attirer la méfiance de l'homme qui tenait le restaurant, qui laissait à désirer, j'avais décidé de libérer l'espace durant une partie de la journée, pour retourner dans la voiture. Je supposais qu'elle ne quitterait pas le bâtiment avant la fin de la journée. De plus, mes hommes surveillaient l'endroit.
Il était, à présent, quatre heures et demie, je décidais de rejoindre ma position. Tout se jouerait au moment où j'interviendrais. Je ne pouvais pas l'enlever devant tout le monde. Il allait falloir me montrer convaincant.
Un coup d'œil vers les trois hommes, qui se trouvaient non loin de là. Elle allait être effrayée en les voyant. Je me doutais qu'elle allait tenter de fuir lorsque je m'interposerais. Il fallait que je l'en empêche. Ce coup n'était pas assuré. Je n'aimais pas les situations aléatoires mais je n'avais pas vraiment le choix.
Je commandais un café, sous le regard soupçonneux de la serveuse, qui semblerait-il avait été briefer par son employeur. Je n'y prêtais pas attention.
Il y avait beaucoup de passage. Des gens entraient et sortaient du bâtiment, mettant mes sens en alerte. Nous ne pouvions pas la manquer.
Quand, je reçus le signal pour m'avertir qu'elle sortait. Mes yeux dérivèrent rapidement sur une jeune femme, Afro-américaine, aux cheveux noir de jais.
Cependant, je n'eus pas le temps de la détailler en profondeur car les gars se mettaient déjà, à l'action. D'ici peu, j'allais entrer en jeu...
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Dance in the flames
RomanceLake était une jeune femme rebelle et tenace. Fuyant un passé insipide et froid, elle vivait au gré de ses envies et du chemin qui s'ouvrait devant elle. Solitaire, marginale, elle vagabondait de ville en ville de façon aléatoire jusqu'à voir ce qu'...