Chapitre 61 : Lake

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Je fermais la porte du manoir après avoir fait mes au revoir à Sofia. Cette femme était un ange. J'avais vite reconnu cette tristesse imprimer dans son regard. Elle avait souffert et cherchait à s'en sortir pour le bien de son petit garçon.

Je ne connaissais que Michaela et Léandro dans ce pays. Aussi, je n'étais pas fâchée à l'idée de m'en faire une amie. Malgré sa peine, Sofia était une femme saine. Exactement ce qui me fallait afin de construire une vie stable, loin de chez moi.

L'envie de relations sociales était une envie nouvelle pour moi. Habituellement, je me tenais éloigné des gens. Cela ne m'avait pas intéressé. De plus, les amis, dans la rue, n'étaient pas des plus fidèles. Je voyais l'évolution que je prenais. Cela était la première fois depuis longtemps que je me sentais fière de moi-même. Cela faisait le plus grand bien.

— Elle est enfin partie ! Résonna une voix grave et grave dans mon dos.

— Tu n'apprécies pas Sofia apparemment.

Je me tournais en sa direction. Il était sur la cinquième marche des escaliers et me fixait comme il savait si bien le faire. Des frissons remontèrent le long de ma colonne vertébrale.

— Je n'ai rien contre cette femme mais elle tombait au mauvais moment, dit-il en descendant les marches, lentement.

— Pourquoi ?

— Je pars en voyage d'affaires, ce soir. J'avais pris mon après-midi pour passer un peu de temps avec toi avant mon départ.

— Tu aurais dû me le dire. J'aurais fait sa connaissance un autre jour.

Cela était une habitude récurrente. Les voyages étaient légion dans son métier. Cela ne me posait aucun problème. Je n'étais pas le genre de femme à s'accrocher à son homme à longueur de journée. Néanmoins, j'aurais préféré qu'il me parle plus tôt de cette histoire d'après-midi qui m'était consacrée. Cela m'aurait permis de tout tenter pour le faire, enfin, craqué.

— Tu avais l'air ravie de te faire une nouvelle amie. Je ne gâcherais jamais ton plaisir d'évoluer socialement.

Cet homme était caractérisé comme un monstre dans les médias. Pourtant, il avait tant d'autre facette, dont celle-ci. Prévenant, cela était un aspect de sa personnalité dont j'étais la seule à bénéficier. Pour une autre femme, cela éveillerait son cœur d'artichaut. Pour moi, cela était normal. Il m'avait pris avec lui, dans son pays. Il m'avait touché et tuer pour moi. Nous n'avions pas encore posé les termes de notre relation mais je savais parfaitement où nous en étions. En acceptant de monter dans son jet, j'étais devenue sa femme. Ainsi, j'obtenais le respect et la considération qui m'était due.

Il s'approcha un peu plus de moi et passa un bras dans mon dos. De l'autre main, il vint tirer sur mes cheveux lâches pour plonger ses yeux dans les miens. Son regard était si ardent que je savais que le moment était enfin arrivé. Cela avait pris du temps mais il était prêt à faire de moi, sa femme, pour de bon.

Il se jeta sur mes lèvres comme un affamé. Je me retrouvais plaqué contre la porte et assaillis de toute part avant d'être soudainement soulevé dans les airs. Trop accaparer par son baiser, je n'avais pas remarqué qu'il s'était baissé pour passer son bras derrière mes genoux. Il me transporta jusqu'à notre chambre sans jamais cesser de m'embrasser. Le moment était arrivé. Mon cœur battait fort d'excitation et d'appréhension. Cela était ce que je voulais depuis le jour où nous nous étions retrouvé dans le grenier de la ville d'Omarosa. Cependant, je ne pouvais empêcher mon corps de réagir à nouveau. Plus nous grimpions, plus mon corps se contractait. J'essayais de rester concentré sur les lèvres de Léandro et chassais de mon esprit les souvenirs mais cela n'était pas une réussite.

J'avais toujours refusé de croire avoir besoin d'aide pour passer à autre chose. À présent, je me rendais compte que je m'étais, simplement, bercer d'illusions. Néanmoins, ce n'était pas cela qui allait m'arrêter. J'étais persuadé que Léandro était la clé. Je devais, seulement, me laisser aller à son expertise en la matière et savourer.

Perdue entre deux eaux, je remarquais qu'il nous avait emmené à destination bien plus vite que je le pensais. Il m'étendit sur le lit et se redressa pour m'observer. Ses sourcils se froncèrent.

— Tu n'es pas prête.

— Je ne le serais jamais si tu prends constamment en considération les réactions de mon corps, Léandro. Montres-moi ce que c'est censé être...

— Tu es sûre de toi ? Je ne veux pas te brusquer !

Ses attentions contrastaient avec sa voix bourrue et froide. Cela ne me bouleversait aucunement. J'avais rencontré, durant toute mon enfance, des hommes tels que lui. Il ne contrôlait pas ses intonations de voix. De plus, je trouvais cela sexy en diable.

— Prends-moi, Léandro ! Fais de moi ta femme !

Cette dernière phrase alluma un feu brûlant dans son regard. Il retira son tee-shirt et se pencha sur moi pour reprendre ses baisers. Il descendit dans mon cou et tous doutes disparurent. Sa bouche m'envoyait des frissons délicieux de la nuque à la pointe de mes pieds. Lorsqu'il me mordilla l'oreille, j'en fus haletante. Il m'avait à peine touchée et j'étais déjà pantoise. Il savait y faire, il n'y avait pas de doute. Je retirais cette réflexion de mon esprit. Je ne tenais pas à penser aux autres femmes qu'il avait eues dans son lit. Cela était mal venu compte tenu de la situation actuelle. Aussi, je me concentrais exclusivement sur sa bouche qui effleurait, à présent, la peau tendue de mon ventre alors qu'il retroussait mon haut jusqu'à me le retirer complètement. Il partit à la conquête de mes seins, me tirant un premier gémissement sonore. Peu sûre de moi, dans ce domaine, j'eus honte, un instant, de mes réactions.

— Ne te prive pas ! Laisse-moi entendre le plaisir que je te donne.

Comme s'il lisait dans mes pensées, il me rassura et exprimait son contentement de m'entendre. Cela me rassura et j'oubliais la gêne ressentit.

Ses mains descendirent, doucement, jusqu'à ma jupe longue et il passa les doigts dans l'élastique de celle-ci, jouant avec. Je le poussais à poursuivre en levant les hanches. Il la fit glisser le long de mes jambes, les yeux fixés sur ma peau métissée qu'il découvrait petit à petit. Ma respiration devenait difficile, tant l'excitation s'emparait de moi. Je n'avais plus qu'une hâte... qu'il me possède entièrement. Ainsi, je me libérerais complètement de mon passé et commencerais, réellement, une nouvelle vie où le bonheur avait sa place dans ma vie... 

Dance in the flamesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant