𝗛𝗔𝗩𝗢𝗖 ☆ MULTI

3.8

𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝟯 : 𝗨𝗻𝗲 𝗹𝗲𝘁𝘁𝗿𝗲 𝗱'𝗮𝗺𝗼𝘂𝗿 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝘁𝗼𝗶
VIE QUOTIDIENNE

DAMAGE SUPPRESSOR
Black Dresses

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« - J'ai la dalle.

- Tu crois que je vais te faire un sandwich ?

- Je te dis ça pour que tu lèves ton cul et que tu viennes manger avec moi. »

Soojung ne décolle pas du lit qui est vraisemblablement devenu le sien, elle ne quitte même son bouquin des yeux pour répondre à Soyeon :

« - Il est quelle heure ?

- Midi et demi, à peu près.

- Tout le monde doit être à la cafèt', tu veux pas y aller plus tard ?

- Qu'est-ce que ça peut me foutre qu'ils soient là ? »

Elle lève enfin le regard pour envoyer un haussement de sourcils dubitatif à son interlocuteur, parce qu'il sait très bien ce que ça peut lui foutre. Mais puisqu'il semble décidé à s'infliger la compagnie de leurs camarades, elle pose son livre et le suit hors de l'infirmerie. La veille, Hongjoong lui a pourtant proposé de retourner dormir dans sa chambre avec de simples tours de garde au long de la nuit plutôt que la ''surveillance'' permanente de Soyeon, c'est elle qui a refusé. Rester toute seule avec ses idées noires était le meilleur moyen de les laisser la convaincre, elle avait compris la leçon. Elle s'est cependant bien gardée de faire part de ses raisons au délégué de classe, de ça comme de quoique ce soit d'autre. Hier dans l'après-midi, il lui avait rendu visite pour tenter de faire le point sur son état, comme Taemin un peu plus tôt. Or, avec Hongjoong, elle n'a jamais lâché plus de trois syllabes d'affilée, principalement des ''je sais pas'' laissant la conversation stagner jusqu'à ce qu'il lâche l'affaire, crispé au possible. Pourquoi a-t-elle accepté de discuter avec l'un mais pas l'autre ? Au delà du fait qu'il l'agace profondément de façon générale (contrairement à ce qu'elles laissent croire, les Jung ne méprisent pas systématiquement tous les hommes, si Soojung ne supporte pas Hongjoong, c'est la faute à son attitude autoritaire qui l'irrite au plus au point), sa sollicitude à lui donne l'impression d'une corvée. Elle sentait bien dans son regard las, sa façon de traîner les pieds quand il avançait vers elle et les soupirs qu'il s'efforçait de contenir, que si ce n'était pas son devoir de délégué de classe, il ne se donnerait pas tant de mal pour elle. Là où rien ne force Taemin et Soyeon à se soucier d'elle, ce qui donne à leur gentillesse un goût moins artificiel, encore plus doux comparé à leurs attitudes habituelles. Qu'il garde sa pitié de bon samaritain, elle préfère la sympathie sincère de ces deux connards.