𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝟮 : 𝗗𝗶𝗲𝘂 𝗻𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗿𝗲𝗴𝗮𝗿𝗱𝗲 𝗽𝗹𝘂𝘀 VIE QUOTIDIENNE
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TENNIS (0:0) ITZY
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Il est épuisé, sa bouche remplie de sang et ses yeux pleins à ras-bord de larmes.
« - Ah, trouvé. »
Jongin ne va pas mourir, mais Dieu qu'il aimerait disparaître six pieds sous terre. Ce rencard (si c'en est bien un car il se demande si Sunmi ne s'est pas moquée de lui) aura été un ascenseur émotionnel, qui a sans doute atteint son dernier arrêt ici, à l'infirmerie. Lui assis sur cette chaise, le visage en sang, et Jennie cherchant dans le placard à pharmacie de quoi arranger ça.
Pour être exact, les montagnes russes avaient déjà commencé quand il marchait vers la cafétéria, ressassant les mots de Sunmi et la colle qu'ils lui posaient : quels genres de sentiments a-t-il pour Taemin, quel est le nom de la saloperie qui les lie ? Pitié, compassion, curiosité, tout à la fois ? Il aurait pu retourner la question un long moment s'il ne s'était pas trouvé une autre préoccupation : cette impression que tout le monde le fixait alors qu'il entrait dans le réfectoire. Qui n'était pas juste une impression puisqu'il y a encore une poignée de secondes, il était le sujet de conversation. Et maintenant, il était le héros d'une rom-com dont personne dans la classe ne veut manquer le prochain épisode, que ce soit pour le divertissement ou pour guetter l'arrivée d'une catastrophe émotionnelle.
Mais les regards des spectateurs s'étaient comme estompés quand le sien trouva l'Ultime Tenniswoman qui lui désignait une chaise à côté d'elle. Non, les yeux désapprobateurs de Hongjoong ou ceux dédaigneux de Krystal ne pouvaient pas rivaliser avec cette étincelle dans ceux de Jennie, ses mains qui effleuraient son bras parce qu'elle gesticulait un peu en lui demandant s'il s'était décidé à tenter le tennis ou son avis sur le livre qu'elle lui avait suggéré, ses doigts qu'elle passait souvent dans ses cheveux du fait d'une charmante manie, ou son sourire qui rehausse ses adorables joues. Autant de détails comme autant de papillons dans l'estomac de Jongin. Voilà des émotions sur lesquelles n'a pas besoin de mettre un nom, parce qu'il n'a pas besoin de les rationaliser pour mieux les contrôler. Contrairement à un certain danseur, Jennie n'est pas une menace ou un souci, elle est un instant de paradis dans l'enfer de ces derniers jours. Sa personnalité lumineuse irradie d'une douce chaleur, si envoûtante qu'elle lui donne le courage de surmonter sa timidité rien que pour en profiter.
Le même courage qui l'a convaincu d'enfiler ses affaires de sports, avec une gaieté à peine teinté d'appréhension et de quelques bâillements. Il était encore plein d'enthousiasme en retrouvant Jennie dans le gymnase à l'heure convenue, occupée à tendre un filet. Puis elle avait tapé dans ses mains en déclarant « Bon, passons aux choses sérieuses. »
