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𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝟮 : 𝗗𝗶𝗲𝘂 𝗻𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗿𝗲𝗴𝗮𝗿𝗱𝗲 𝗽𝗹𝘂𝘀
TRIBUNAL DE CLASSE

𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝟮 : 𝗗𝗶𝗲𝘂 𝗻𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗿𝗲𝗴𝗮𝗿𝗱𝗲 𝗽𝗹𝘂𝘀TRIBUNAL DE CLASSE

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Kill the Lights
Set it Of

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Krystal est troublée mais pas alarmée, l'information l'étonne sans l'inquiéter. Une attitude qui est elle pour le moins inquiétante.

On pourrait se dire que l'Ultime Gangster a déjà été dans pires pétrins, qu'elle ne va pas perdre son calme pour si peu. Or, elle est habituellement plutôt du genre à s'emporter et à insulter ses interlocuteurs pour beaucoup moins que ça, ce qui rend ces manières encore plus dérangeantes que le contexte ne les rend déjà.

Avec ce cutter, Soyeon vient de porter le premier coup d'un duel opposant les deux criminels de la classe, mettant douze vies en jeu.

Pour l'instant, son adversaire reste impassible, fixant le manche argenté de l'arme toujours logée dans le bois. Pas un de ces cutter en plastique avec une lame rétractable qu'on trouve dans la réserve pour ouvrir les cartons, c'est un objet plus fin, s'apparentant à un scalpel...

« - Où est-ce que t'as trouvé ça ? » Elle finit par demander.

« - Dans ma chambre, c'est Monokuma qui l'a mis là, dans mes affaires d'art. »

Ce n'est pas tout à fait exact : le jour de la rentrée, il a d'abord trouvé les fournitures de peinture et de dessin sur le bureau, puis découvert plus tard ce cutter, correspondant à celui que Lucifer utilisait, dans l'un des tiroirs du meuble. Des crayons pour l'Ultime Artiste, une arme secrète pour l'Ultime Tueur en Série qui se cache derrière.

« - Ah bon ? » Krystal penche un peu la tête, faussement intriguée « Alors je me demande pourquoi l'artiste de service se serait dit que ça serait pas malin d'utiliser un cutter spécial d'artiste, que lui seul possède, pour tuer quelqu'un. »

Soyeon fronce les sourcils en voyant son argument qu'il croyait en béton se fissurer, l'autre en rajoute :

« - T'es un gars intelligent, c'est un très beau meurtre, tu peux en être fier. Mais maintenant, il faut arrêter de se foutre de nous. »

Ses mots sont d'une gentillesse infinie, qui aurait pu sembler sincère n'importe où ailleurs et chez n'importe qui d'autre. Elle parle à Soyeon comme à un enfant à qui on explique que ce n'est pas grave d'avoir fait une bêtise mais qu'il faut admettre son tort. La future cheffe des Jung dans toute sa splendeur de matriarche impitoyable. Des manières qui enragent l'artiste, à en croire le rictus qui tord ses lèvres alors qu'il cherche une réponse... Sans rien trouver à redire, puisque rien ne prouve qu'il n'avait pas juste été rusé, ou même qu'il avait vraiment l'arme sur lui au moment du meurtre. C'est sa parole de tueur en série contre celle de la gangster, et leur capital confiance auprès des autres est à peu près au même niveau : sur le plancher, si pas en dessous.

𝗛𝗔𝗩𝗢𝗖 ☆ MULTIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant