Chapitre 6

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Le reste de la nuit fût bref en sommeil pour moi, mais je pus me reposer en restant allongée, ce qui s'avéra être une vraie torture. Quand le soleil fût levé depuis un moment, je me redressai aussi et pris le temps pour ranger mes affaires dans la commode et l'armoire à ma disposition, refusant de rester inoccupée, faisant des gestes simples mais familiers pour apaiser mes maux. Je pris par la suite une longue douche, alternant chaud et froid pour soulager ma douleur et me réveiller, en sortant je pus respirer un peu suite à ma mésaventure. Cherchant des protections dans mes affaires, je constatais qu'il fallait que j'aille faire des courses. Bon au moins je ne tâcherai pas mes vêtements pour le moment, tant pis pour ma journée de repos.

Je m'armais de courage et ouvris la porte pour descendre. La porte en face de la mienne resta close comme depuis hier, les couloirs étaient silencieux et je me dirigeais vers les escaliers de l'enfer. Je pris mon temps, et j'étais fière d'avoir trouvé une méthode pour descendre qui ne me mettait pas tant que ça à mal.

— Mel qu'est-ce que tu fais là ? La voix d'Annie m'accueillit au bas des marches alors qu'elle se trouvait derrière le comptoir en train de ranger des verres, un torchon en main. Apple l’observait avec attention, tout en sirotant son café.

— Tu n’es pas encore couchée Annie sweetheart ?

— Bientôt, mon chauffeur attend avec impatience que je me décide à rentrer pour pouvoir se coucher.

Apple sourit à sa déclaration, je me doutais que ça ne le dérangeait pas tant que ça d’être réveillé pour l’attendre, c’était plutôt touchant de le voir patienter comme ça. Ne voulant pas les déranger, je demandais simplement.

— Tu pourrais me dire où est la cuisine ?

De la main, elle me désigna la porte à côté du comptoir.

— Tu as faim la Frenchie ? S'enquit Apple.

— Je suis affamée, je ne mange que de la soupe depuis deux jours.

Ma réponse provoqua son rire, j’aimais bien ce son, il était plein de lumière. De tous ceux que j’avais rencontrés, Apple me semblait le moins lugubre.

— Je te souhaite bon courage alors. C’est Candy et les prospects en cuisine ce matin, pas sûre que tu trouves quelque chose à ton goût.

— Pas grave j’irai faire des courses.

— Interdiction de sortir pour toi aujourd’hui, c’est les prospects qui feront les courses, si tu veux quelque chose. 

Qu’est-ce qu’elle pouvait être autoritaire quand elle s’y mettait ! Seulement, je n’avais pas envie de me sentir bloquée aujourd’hui. J’avais eu mon compte de jours pourris et j’avais besoin de faire quelque chose qui me ferait du bien, alors malgré toute la bienveillance d’Annie, je demandais donc à Apple.

— Tu sais où sont mes clés de voiture ?

Incertain, il lança un regard à Annie avant de me répondre.

— Aucune idée, qui les avait en dernier selon toi ?

Je réfléchis un bref instant avant de dire.

— Le Rookie.

— Java, appela-t-il fort.

Ce dernier sortit de la cuisine pour nous rejoindre, lui semblait frais et avait dû passer une nuit de sommeil entière.

— Oui Apple ?

— Tu as les clés de la voiture de la Frenchie ?

— Non, Phenix les avait reprises.

What a shitty American Trip.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant