Chapitre 10.1

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Je me réveillais tôt d'une nuit pas si reposante que ça. Être co-patron de sa propre société, ça avait des avantages concernant la gestion des plannings, mais ça s'arrêtait là. Légalement j'étais ébéniste et patron d'une société de charpenterie, on faisait aussi bien de petits travaux que des chantiers de constructions, on ne courrait pas forcément après les contrats, c'était surtout un moyen sûr de blanchir notre argent, comme la moitié des sociétés détenues par les membres du MC, mais il fallait quand même sortir un salaire pour nos deux charpentiers et les frais, alors on faisait ce qu'il fallait. Hammer était mon associé et les membres du club qui avaient besoin de se faire des extras venaient nous donner un coup de main sur les gros chantiers.

L'avantage de travailler avec les membres du club c'était qu'ils prenaient le relais dès que besoin, sans jamais poser de questions. Je me levais sans traîner et me préparer. Des charpentiers avec des armes sur eux, il n'y en avait pas des masses, mais ici c'était le Texas, même le facteur avait une arme, et moi plus que quiconque. Surtout pour mon vrai job, ma vraie vie c'était le club, mais mon autre métier me donnait satisfaction.

Hammer faisait surtout quelques papiers et se rendait sur les chantiers en mon absence. Il était notre avocat, mais nos sociétés marchaient toujours par deux, en cas de problèmes, alors son rôle s'arrêtait là, et si jamais on était absent tous les deux, Ted et Jerry étaient autonomes. Sans faire partie du MC, vivre sous notre protection eux et leur famille, et avoir un salaire qui entrait à temps leur convenaient. J'étais parti deux jours en leur laissant un petit chantier de rénovation de toiture à faire.

Après ma routine matinale, je me rendis au premier étage chez Apple. Clairement, je le réveillais. Il me laissa entrer en soufflant.

— Longue nuit ? Lui demandais-je amusé.

— Ouai, après que tu aies disparu, Hurri s'est déchaîné. Dakota aussi d'ailleurs.

Il me répondit en s'installant à son bureau, avant de me lancer un regard plein d'humour. Je ne relevais pas, le connaissant il allait me donner le fond de sa pensée sans encouragements de ma part.

— Après le bordel que vous avez foutu dans la cage d'escalier, tu aurais pu la garder dans ta chambre, ils m'auraient fait des vacances tous les deux.

Je sortis une cigarette en me marrant.

— C'est justement parce qu'elle est pénible que je ne l'ai pas gardée avec moi pour la nuit.

— Tu aurais au moins pu la canaliser pour la soirée. Oh oui Phénix c'est vraiment toi le meilleur ! Imita-t-il avec la voix haut-perchée de Dakota ce qui nous fit sourire tous les deux. Hurri a pris ça pour une attaque personnelle, il l'a faite crier toute la nuit pour qu'elle oublie ton nom.

— Tu devrais penser à demander une autre chambre au près, loin de celle d'Hurri, tu as besoin de repos pour faire ton job.

Il m'observa avant de me répondre en niant de la tête :

— J'aime ma chambre et toute l'installation fonctionne parfaitement. Par contre toi, tu devrais prendre du repos, pour de vrai tu as une sale gueule.

J'éteignis ma cigarette dans son cendrier en lui adressant un doigt bien ressenti.

— Tu veux commencer par quoi ? Me demanda-t-il finalement.

— Comme d'habitude et après il me faudra un nouveau téléphone.

— Tu as déjà cassé le dernier en ta possession ? demanda-t-il en faisant le tour du périmètre via le système de surveillance.

— Non, c'est pour la Frenchie. Elle a un ordinateur mais pas de téléphone. Répondis-je en regardant l'écran d'Apple à la recherche d'un élément de faille dans notre périmètre.

— Tu ne trouves pas que c'est une drôle de manière de lui demander son numéro ? me demanda-t-il moqueur. Tu aurais pu commencer par ça non ?

— Ne me prête pas des intentions qui ne sont pas à moi, fis-je sans détourner mon attention des écrans. Je cherche juste à éviter des problèmes comme hier.

Il ravala son rire moqueur, trop apeuré de se prendre une droite face à ma mauvaise fois.

— Je ne pense pas qu'un téléphone aurait changé quoique ce soit sur ce qu'il s'est passé hier. Blade a merdé, ça m'étonne que tu l'aies laissé partir sans lui en coller une. Fit-il en sortant un téléphone d'une de ses cachettes.

— Tu es au courant ? Je soufflais avant de reprendre. Sharp l'a mis dans un taxi avant que j'aie pu le croiser.

— On est tous au courant mon frère, on était tous présent au bar. On a fait semblant que ça ne nous concernait pas, ça ne nous empêche pas de nous inquiéter. Arrivera le moment où on ne pourra plus faire semblant, peu importe ce que dira Sharp et tu le sais.

Je hochais simplement la tête avant de me relever.

— Je vais vérifier les caméras six et sept avant de partir, demande aux prospects de vérifier le reste du périmètre ce matin.

— Un souci ?

— Non, mais s'ils sont occupés, ils feront moins de conneries.



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Salut à tous, 

Petites excuses pour avoir louper le RDV de mardi, mais j'ai une motivation assez sporadique en ce moment avec beaucoup de mal à me remettre dans l'écriture. Même si ça se compte en semaine, je suis sûre que ça passera surement bientôt, la preuve je recommence doucement ce soir, même 50 mots me feront plaisir... alors pour me faire pardonner auprès de vous voici un avant goût du 10 chapitre!

Bonne soirée à tous ;)

What a shitty American Trip.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant