Chapitre 11.2

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— Et ton sommeil ?

— Je fais des siestes, au pluriel, ajoutais-je quand il fronça les yeux de mécontentement.

Il ne dit rien en serrant les dents.

— A part les côtes, où as-tu mal ?

— Presque partout. Je ne peux pas me baisser, mâcher, parler, respirer.

On toqua à la porte, un bref coup qui me surprit.

— Tu attendais quelqu'un ? Me demanda Doc.

— Ma mère est toujours en France, lui annonçais-je en haussant une épaule.

— Ça ne te dérange pas ? Me demanda-t-il en désignant la porte.

— S'il te plaît, ça m'aidera. L'invitais-je à ouvrir.

— Doc, s'étonna Atlas, je ne savais pas que tu étais là. Il me regarda inquiet.

— J'avais presque fini, l'informa le Doc.

— Quelque chose ne va pas ? Demanda le près alors que son regard faisait le yoyo entre le doc et moi-même.

— Pas plus qu'hier ou avant hier, répondis-je à la place du doc. Est-ce que Petit Chef va bien ?

— Oui. Je suis juste passé pour te parler... pour tout à l'heure, mais je peux repasser si tu le souhaites ?

Je soufflais et observais Doc.

— Je parie que tu vas aller le voir par la suite ? Lui-demandais-je en désignant Atlas du regard. Il eut un petit geste qui ressembla à de l'impuissance.

— Oui, une fois que j'aurai examiné tes côtes, reconnut-il.

— Je repasserai, ne t'en fais pas, annonça Atlas en faisant un mouvement pour faire demi-tour.

— Attends Atlas, l'interpellais-je. Pourrais-tu rester, s'il te plaît ? Enfin... Je regardais Doc avec une certaine appréhension, gênée d'expliquer mon malaise.

— C'est pas que tu n'as pas confiance, mais tu serais plus à l'aise pour que je t'examine avec une autre personne dans la pièce c'est ça ?

Je le regardais interloquée qu'il ait mis les mots là où je ne les trouvais pas.

— Oui, désolée, m'excusais-je gênée.

Doc m'offrit un grand sourire pas du tout dérangé par ma demande.

— Tu avais demandé la même chose à l'hôpital, il n'y a pas de quoi s'excuser, c'est normal après tout. Il se tourna vers son près et on attendit brièvement sa décision. Ce dernier entra dans la chambre et j'entendis le bruit d'une porte se refermer avant celle de ma chambre.

Atlas avait vraiment une stature et un charisme imposant, il absorba l'espace de la pièce et j'eus l'impression qu'à trois personnes, on ne pouvait plus bouger et encore, j'étais allongée dans mon lit. il m'observa de son visage neutre et son regard de glace avant de demander au Doc :

— Je fais quoi ?

— Je dois l'examiner, tourne-toi tant qu'on ne te demande pas le contraire, lui expliqua Doc.

Au lieu de s'installer sur la chaise, Atlas resta debout et fit face à la porte de la chambre attendant qu'on lui permette de bouger, il croisa ses bras sur sa poitrine. Doc ne l'observa même pas, confiant qu'il ne bougerait pas et prit son stéthoscope pour continuer de m'ausculter.

— Je peux ? Demanda-t-il en se rapprochant de moi.

Je lui offris un petit sourire en guise réponse.

What a shitty American Trip.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant