Chapitre 4.2

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Effectivement, il réussit à l'ouvrir sans aucune aide et commença à vider son contenu par terre en quête d'un pantalon sous le regard amusé de la Frenchie, pas du tout offusquée de voir le contenu de la valise se répandre au sol, la valise se retrouva presque entièrement vide.

Il finit par en trouver un pantalon qui lui sembla confortable et le brandit en hauteur, heureux de sa découverte.

— Parfait, tu es vraiment mon héros ! S'enthousiasma-t-elle. Par hasard tu n'aurais pas trouvé un t-shirt large aussi ?

Il retourna à ses recherches et finit par totalement vider la valise au sol avant de se relever l'air attristé.

— C'est pas grave mon grand, j'en ai pas besoin.

Elle lui tendit la main proche d'elle, incapable de tendre son bras valide bien loin. Il s'approcha et lui posa les affaires dans la main.

— Tu sais, en France on fait un bisou au héros quand il sauve les demoiselles en détresse, tu m'autorises à te faire un bisou sur la joue ?

Dyclan ne bougea pas et se mit à légèrement rosir ; ce qui me fit sourire. Elle profita de son immobilité pour se baisser en se tenant les côtes et lui offrir le baiser promis, alors un petit miracle se produit, il sourit. Pas un sourire poli, mais un vrai sourire.

— Et voilà, maintenant tu es officiellement mon héros.

Il fronça les sourcils quand il la vit se redresser en grimaçant et gémissant, de plus en plus livide.

— Ne t'inquiète pas, comme tout, ça passera, fit-elle en lui ébouriffant les cheveux et lui offrant un clin d'œil, mais je te remercie d'y avoir pensé.

Elle s'adressa enfin à moi.

— Tu sais où sont les médicaments ?

Après un bref tour de la pièce du regard, j'en conclus :

— Java a dû les mettre dans la salle de bain avec tes affaires de toilette.

— Merci, fit-elle en s'enfermant dans la pièce en faisant un nouveau clin d'œil à Dyclan.

Je l'entendis marmonner des trucs dans la salle de bain, alors je me permis de lui demander.

— Besoin d'aide ?

La porte s'ouvrit sur elle, elle ne s'était pas changée, elle me tendit le flacon de médicament.

— Peux-tu l'ouvrir s'il te plait ?

Je le fis sans rien ajouter.

— Merci, Silent Boy, me dit-elle quand je le lui rendis avant de s'enfermer dans la pièce.

Dyclan se positionna devant la porte, les bras croisés, les sourcils froncés, il finit par partir vers ma chambre pour en revenir avec un de mes t-shirts. Il toqua à la porte de la salle de bain et lui tendit quand elle ouvrit la porte. Elle fronça les sourcils avant de lui demander.

— Où as-tu trouvé ça mon grand ? C'est pas à moi.

Il tendit une de ses mains dans ma direction.

— Et tu lui as demandé avant de le prendre ?

Il baissa la tête, abattu en faisant non.

— C'est bon tu peux le prendre, fis-je pour éviter de contrarier le petit.

— Tu es sur ? demanda-t-elle.

Je hochais la tête en guise d'assentiment.

— Donnez-moi cinq minutes.

Quand elle ouvrit à nouveau la porte elle était enfin changée. Toujours aussi pâle qu'il y a quelques heures et toujours aussi fatiguée, seuls ses yeux laissaient transparaître la douleur qu'elle subissait, la colère me monta, j'étais incapable de la soulager de ce poids, pourtant pour le petit, elle ne montra rien, affichant un sourire.

What a shitty American Trip.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant