Chapitre 8

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Comme Moïse devant la mer, les gens se déplacèrent pour laisser passer Atlas qui fonça droit sur l'objet de sa colère, moi, enfin presque tout le monde. Bear et Silent Boy n'avaient pas bougé.

Ça c'est rude, murmurais-je à moi-même.

Je me tournais pour lui faire face alors qu'il avançait, ne voulant pas faire les frais physiquement de sa colère.

Devant son visage de rage, je ne pus retenir un petit mouvement de recul, même si je l'affrontais du regard, résignée.

— Si tu étais un homme, je t'aurais déjà défoncé ta putain de gueule, alors parle, maintenant. Il s'était arrêté à proximité de moi et avait abattu son poing sur le comptoir pour marquer ses propos. Malgré ma terreur et mon sursaut de peur, je continuais de le regarder plongeant mon regard dans ses yeux bleus, sans oser émettre un son pendant un instant.

— Comment va-t-il ? Osais-je lui demander d'une petite voix.

— Tu te fous de ma gueule là ! Il cria encore plus fort, sans me répondre tremblant de rage.

La main de Bear vient saisir son poignet.

— Sharp, je ne pense pas qu'elle soit responsable de quoique ce soit, fit-il assez fort pour se faire entendre de son prés.

Le titan plongea son regard dans le mien, furieux avant de reculer d'un pas, écœuré. Oui, c'était bien le mot. Mon Dieu, si j'avais les mots, la force physique de pouvoir m'énerver comme lui, contre lui, là maintenant je l'aurais fait, après toute cette merde, sans un instant d'hésitation, et puis tant pis pour le reste. Mais il était plus que dans son droit de s'énerver comme ça, et moi je ne pouvais pas, alors je pris sur moi.

— Tu as marqué ton point Atlas, tu ne me fais pas confiance, on a tous saisi, mais regarde-moi vraiment, que crois-tu qu'il s'est passé ?

Toujours aussi en colère, Atlas me lança un nouveau regard alors qu'une silhouette impressionnante se rapprocha de moi. Il me dévisagea, découvrant mon état pathétique ce qui dans un sens le radoucit et je lis pendant un instant l'incertitude dans son regard.

— Très bien, alors tu vas me dire ce qui s'est passé. L'ordre était sec.

Je secouais la tête, clairement opposée à obéir et ça ne fit qu'amplifier sa colère, cependant je ne voulais pas rajouter de l'huile sur le feu.

— J'assumerai les conséquences de mes actes Atlas, mais dans ton bureau.

Il désigna son bureau de son menton carré qui portait une barbe brune unie. Je me redressais en même temps que Psycho.

— Tu devrais prendre le temps de donner cette leçon d'éducation dont tu avais parlé tout à l'heure Psycho, lançais-je à Psycho en le repoussant doucement du bout des doigts.

Ce dernier me lança un regard interrogatif en m'entendant, toujours ce sourire carnassier sur le visage.

— Quelque chose à dire Blade ? Fit Atlas en se retournant pour l'observer.

Psycho fit jouer ses yeux entre Atlas et moi.

— Oui, affirma-t-il en affrontant le regard de son prés.

— S'il nous accompagne tu ne sauras pas ce qu'il s'est passé, j'avais vraiment le don de me mettre dans les emmerdes moi !

J'affrontais son regard de glace, tremblante, mais je ne reculais pas.

— Tu te crois en position de négocier ? Sa voix me donna la chair de poule, mais comme je l'avais déjà fait et le referai encore si je sortais vivante de ce bureau, je m'interposais.

What a shitty American Trip.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant