Chapitre 16.2

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MDA : désolée pour le louper de la semaine dernière je fais lutin du père Noël au travail en ce moment et une mauvaise nouvelle perso m'ont éloigné de l'écriture, pour me faire pardonner, voici 4000 mots au lieu des 2000 hebdo habituels ! 

Bien à vous et bonne lecture !

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Récap du début de chapitre :

— Les deux sont valables, avoua-t-il d'une voix lourde, mais dans mon argument j'aurai dit qui. Et quels étaient les tiens ?

— Que Dyclan était présent, que c'était insensé, que c'était barbare et très texan.

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Autant les premiers ne le firent que s'assombrir, autant le dernier le fit sourire. Il fit le tour du lit et je le suivis du regard, découvrant timidement du coin de l'œil les tatouages de son dos. Putain ça ressemblait à une vraie œuvre d'art, en gros l'emblème du MC, mais pas que. Je n'eus pas le loisir de détailler, détournant le regard, gênée.

— C'est tout ? Demanda-t-il en remontant la couverture de son côté avant de se mettre dos à moi pour faire tomber son pantalon, il s'assit sur le lit en attendant que je réponde. Il allait vraiment se coucher comme ça ?

L'odeur de la ruelle me remonta au nez, son odeur, sa lourdeur, son contact, sa violence.

— Frenchie ? Me demanda Silent Boy en prenant mon menton entre ses doigts pour que je reprenne pied. Respire, doucement avec le ventre.

Je ne m'étais même pas aperçu que je commençais à hyperventiler. La douleur reprit le dessus et j'émis un râle.

— Je vais t'allonger dans les coussins, seulement pour que tu respires plus facilement, m'informa-t-il avec autorité son pli d'inquiétude se reformant sur son front, après je vais me retourner et te laisser dormir, tu n'as rien à craindre.

Il essaya de me faire un sourire réconfortant, sans trop de succès. De sa main libre, il arrangea les coussins derrière moi et je grognais de douleur quand il m'appuya contre. Il prit la couverture et la remonta sur moi, presque jusqu'à mon nez. Je respirais à plein poumon l'odeur de la lessive et de son parfum, en remontant définitivement la couverture sur mon nez. Je finis par calmer ma respiration et par baisser la couverture pour respirer l'air. Silent Boy s'était tourné dos à moi comme promis, je devinais qu'il ne dormait pas à sa position et ses muscles raidis, ou peut-être n'était-ce qu'une impression ? Je finis par me tourner sur le côté, me mettant plus à l'aise, étudiant sa nuque, ses épaules musclées, l'encre sur sa peau.

— C'était la première fois que j'entendais un coup de feu, tu m'as fait peur, lui avouais-je dans un murmure.

— C'était une sacrée dispute. Tu devrais dormir encore un peu, tu as eu une nuit agitée, me conseilla-t-il sur le même ton en se détendant un peu.

Je hochais la tête sans rien dire et il me jeta un regard interrogatif par-dessus son épaule. Il émit un grognement avant de se mettre sur le dos, ne nous laissant que quelques centimètres d'espace entre nous deux qu'il combla en me rapprochant de lui, passant son bras sous ma tête. Sa peau dégageait un mélange d'odeurs enivrantes : musc, bois et une légère trace de transpiration. Je fermais les yeux, laissant mes sens dérivés loin de mon corps douloureux.

— Besoin d'un ours en peluche pour dormir ? Le taquinais-je malgré tout, essayant de reprendre contenance face à son attitude.

Il eut un petit rire, faisant tressauter ma tête sur son épaule.

What a shitty American Trip.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant