What a shitty American Trip.

Chapitre 5 suite et fin

Je restais léthargique dans mon lit, rattrapée par les émotions que j'avais occultées on toqua à ma porte et j'invitais à rentrer.

Apple entra avec une poche de glace et mon pc.

- Le prés m'a dit que je pouvais te rendre ça, me dit-il en me montrant mon pc. Et ça, dit-il en brandissant la poche de glace, c'est cadeau de la part de Bear.

- Merci c'est gentil, tu les remercieras pour moi.

Il hocha la tête avant de partir.

Cette poche de glace était une bénédiction, je rêvais d'un bain rempli de glace pour me soulager.

Je regardais mon ordinateur un long moment avant de me décider, autant pour mon sommeil, il valait mieux le faire maintenant et tant pis pour le décalage horaire.

Je commençais par mon frère, clairement il dormait quand il décrocha.

- Meli on t'a pas appris à lire l'heure ? Il est deux heures du mat' ici. Il répondit sans me regarder et je faisais fasse à sa tête endormie noyée dans sa couette sur son oreiller.

- Salut grand frère, je vais mal comme tu peux le voir, mais merci de demander.

Il ouvrit grand les yeux en se redressant dans son lit, réveillé pour de bon cette fois.

- Merde Meli ! Qu'est-ce qui t'es arrivée ?

- Je... J'ai fait une mauvaise rencontre hier soir, mais je vais bien maintenant, enfin quand j'aurai guéri. Je suis chez des amis qui m'hébergent le temps que ça aille mieux.

- Qu'est-ce que tu veux dire par mauvaise rencontre ?

- Ne me le fait pas te le dire grand frère, répondis-je incapable de regarder l'écran. Tu sais très bien ce que je veux dire par là, papa nous l'a appris. Entre vous trois, vous savez bien !

J'étais incapable d'affronter son visage qui se décomposait en comprenant mes propos, de voir sa honte, son dégoût, reflets de mes sentiments sur son visage. Lui annonçais rendait ce qu'il c'était passé encore plus réel, plus effroyable. Mon Dieu, que je puisse avoir la force d'arriver à surmonter tout ça !

- Merde Méli ! C'est pour ça que tu n'aurais jamais dû partir seule !

- Ça pouvait tout aussi bien m'arriver en France, Théo.

- Tu vas rentrer de suite à la maison, il est hors de question que tu restes seule là-bas !

Rentrer ? Non, hors de question qu'après tout ça j'abandonne mon père.

- Dans tes rêves, déjà dans un premier temps je ne peux pas prendre l'avion, ensuite je te l'ai déjà dit, je ne suis pas seule. Et puis, je ne partirai pas, tu le sais, ça ne sert à rien d'en discuter.

- Alors je viens !

- Non, tu vas rester avec maman et Cyril et Loïc car ta famille a besoin de toi plus que moi.

Il abattit son poing contre le mur, à défaut de pouvoir me crier dessus.

- Tu es ma petite sœur Meli, tu es ma famille. Regarde-toi ! Tu m'appelles à deux heures du matin pour me dire que tu as été violée et me demander de rester chez moi comme si de rien n'était.

- Tu oublies mes côtes cassées entre autres. Mais oui Théo, c'est exactement ce que je fais.

Il se tut un long moment pendant qu'on s'affronta du regard, il finit par céder.