Chapitre 26.2

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Autant Annie aimait coucher avec les sweeties, autant quand on lui demandait de faire régner l'ordre parmi elles, on voyait clairement la terreur sur le visage de chaque sweetie. On n'a jamais su ce qu'elle leur disait ou faisait mais c'était clairement efficace. Et si elle devait en arriver aux poings contre elle, hey bien, tout le monde savait clairement de quoi elle était capable et pour elle c'était au-delà des règlements.

Je me dégageais de mes frères dans un geste.

— On y va Blade, ordonnais-je sans quitter du regard l'autre greluche.

Tout le monde se détendit et on partit sans un regard en arrière.

— Alors où on va ? me demanda-t-il.

— Rendre visite à une vieille connaissance, fis-je dans un sourire sadique. J'espère que tu ne t'es pas trop rouillé.

Il m'offrit son majeur pour toute réponse ce qui me fit rire.

Il me suivit alors que la nuit se levait dans notre dos. D'après mes renseignements, je nous dirigeais vers son quartier. On se gara assez loin de son domicile pour qu'il ne se doute pas de notre venue. Prudemment, on se faufila entre les maisons du quartier résidentiel. Après avoir fait le tour du domicile et s'être assuré qu'il était vide, Blade crocheta la serrure, désactiva l'alarme grâce à un des gadgets d'Appel et on fit le tour de sa maison. Il y vivait seul en éternel queutard qu'il était. On fouilla toutes les pièces à la recherche d'indices, mais on fit chou-blanc, alors on s'installa en l'attendant. Blade derrière la porte et moi dans un coin sombre, attendant son retour. Heureusement il rentra assez tôt, il était aux environs de onze heures.

On fit silence à l'approche de la voiture dans l'allée et on se tient prêt. Il se fallait être discret, alors Blade attendait patiemment avec un taser en main qu'il franchisse la porte.

Il ne comprit rien à ce qu'il lui arriva. A peine la porte franchie, qu'il était tasé et qu'on en profita pour le bâillonner et le ligoter. Ce con était assez résistant, il ne s'évanouit même pas, mais ne put pas se défendre et en moins de temps qu'il en faut pour le dire, il se retrouva à l'étage sur la chaise qui l'attendait dans la salle de bain.

Il avait eu le temps de se remettre assez pour se débattre dans son bel uniforme de capitaine quand j'enlevais ma cagoule pour qu'il me reconnaisse. Clairement je l'avais énervé de le prendre par faiblesse comme ça.

Blade sortit une de ses lames et lui caressa le visage avec, le rasant de près. Je pouvais lire l'incompréhension et la haine dans son regard.

— Ecoute-moi bien Booker, de ce que tu vas me dire dans les prochaines minutes dépendra de ta survie, lui lâchais-je froidement.

Je pouvais comprendre ses insultes à travers son bâillon, mais je les ignorais, sortant mon arme que je posais sur mon genou assis sur le rebord de la baignoire alors que je l'observais et que Blade se plaça dans son dos. Je ne souhaitais réellement pas en arriver là, mais je n'aurais aucune pitié.

— Je sais que tu me reproches sa mort et moi aussi, mais j'ai toujours cru que ça resterait entre nous deux, jusqu'à ce que je te recroise. Si tu avais gardé ta haine pour moi et seulement moi, je n'en serais pas arrivé à ce qui se passe ce soir et je t'aurai laissé avoir ta vengeance sans sourciller, mais tu es trop lâche pour ça, alors tout va finir ce soir. D'une manière ou d'une autre, ça s'arrête ce soir, continuais-je en enlevant la sécurité de mon arme tout en l'étudiant.

Il semblait confus, trop à mon goût, mais avait arrêté de se débattre. Je fis signe à Blade qui lui ôta le scotch sur sa bouche d'un mouvement sec.

What a shitty American Trip.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant