Deux semaines après mon retour, j'ai l'impression d'aller terriblement mieux. Tous les Ricci me montrent leur soutien, Phoenix fait tout pour moi au quotidien et je suis énormément soulagée de me dire que le faucon n'est plus parmi nous.
Phoenix a fait vérifier qu'il était bien mort, et j'ai eu la joie de découvrir qu'avec sa force, j'ai réussi à tuer le héros principal de mes cauchemars. Je suis vraiment soulagée de me dire qu'il ne reviendra plus jamais, que je vais enfin faire ce que je veux de ma vie.
Chaque jour, Adrian m'emmène à mes séances d'hypnose que j'ai demandé à suivre auprès de Phoenix. Ça ne me permet pas d'oublier mon passé, et j'ai compris que je ne devais pas oublier. C'est ce qui fait ma force, je vais remonter la pente et aller mieux que jamais.
Les séances me permettent de relativiser sur mon passé, à tel point que j'arrive à me dire que ça fait partie de ma vie d'avant. Je tourne une page, j'en parle sans crise d'angoisse et je me sens mieux. Je me sens libérée d'un poids au quotidien et tous les Ricci le ressentent. Ils me disent chaque jour que je suis radieuse, et ça m'aide également à aller mieux.
C'est enfin le moment pour que je devienne la personne que j'ai toujours voulu être. Je me reconstruis tout doucement, mais sûrement et c'est chaque petit pas qui compte désormais.
En rentrant au manoir, je découvre un intérieur silencieux. J'entre doucement et rejoins le salon où je trouve Phoenix. Assis devant la cheminée à tenir une barre de fer, il semble tiraillé. Son regard bleuté se perd dans les flammes qui illuminent son visage.
-Phoenix ? Commencé-je en avançant doucement dans la pièce. Tout va bien ?
Il garde le silence, totalement plongé dans les flammes qui dansent. Il tourne finalement son visage vers moi avec lenteur et plonge son regard dans le mien.
-Approche, réclame-t-il à voix basse.
Je me mord l'ongle de mon pouce et avance doucement jusqu'au canapé. Je laisse une certaine distance entre nous et il pousse un long soupir.
-Phoenix...?
Il se lève de son siège et avance lentement jusqu'à moi sans lâcher la barre. Il saisit ma main et me fait tourner dos à lui pour coller son torse à mon dos.
-Je vais devoir te faire du mal juste une fois... Murmure-t-il dans mon oreille en regroupant mes cheveux sur l'une de mes épaules. Parce que j'en n'ai rien à foutre de ce putain de contrat. T'es à moi jusqu'à ce que la mort nous sépare, et le phoenix renaît toujours de ses cendres...
Il ouvre doucement les premiers boutons de ma chemise et mon souffle devient saccadé.
-Juste une fois... Répète-t-il sur le même ton.
Il attrape mes deux poignets qu'il maintient devant mon bas-ventre et sans que je n'aie le temps de réagir, il soulève la barre de fer et la colle sous ma clavicule. Le fer chaud brûle ma peau et je pousse un cri de douleur. Les larmes se mettent à couler et je me débats, mais il me serre contre son corps pour m'en empêcher.
-Shhhht... Je suis désolé, mais il le faut...
Il dépose un baiser dans mon cou et finit par relâcher la barre de fer qu'il laisse tomber au sol.
-Pourquoi t'as fait ça ? Sangloté-je en tremblant.
Il passe un bras sous mes genoux et me soulève aisément pour aller dans sa chambre. J'ai beau aller mieux, je dors toujours avec lui chaque jour. Il me pose sur le meuble de la salle de bain et attrape un chiffon qu'il humidifie pour le poser sur la brûlure.
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Protected by the devil
RomanceDans la haute société italienne réside un comité prestigieux : celui des protecteurs. Ces hommes riches achètent la protection de jeunes femmes qui ont tout pour plaire. Elles sont jeunes, belles, intelligentes et sûres d'elles. Enfin... C'est ce de...