-À nous deux ! S'exclame le faucon en tapant dans ses mains.
Il tire le siège qu'il a déposé dans le cabanon et s'installe face à moi en me détaillant du regard. Je garde le silence, complètement figée de l'avoir face à moi. Je n'aurais jamais dû m'attacher aux Ricci, parce que je suis encore plus détruite de me retrouver ici. Phoenix est mort et ça me brise totalement le cœur en mille morceaux qui ne pourront jamais être recollés.
Je crois que je l'aimais bien plus qu'une protégée est censée aimer son protecteur. Nous devons les chérir, être reconnaissant envers eux à chaque acte et ne pas les détester, pour rien au monde. Mais nous ne sommes que des protégées qui doivent les accompagner dans la haute société, nous ne devons pas les aimer comme s'ils étaient les amours de nos vies, parce que les contrats prennent fin.
-Comment as-tu trouvé ton séjour chez les Ricci ? M'interroge-t-il en sortant une cigarette de sa poche.
Je ne réponds pas et détourne le regard en sentant les larmes me monter aux yeux. C'était juste une pause dans mon enfer constant, il avait pour but de me faire remonter la pente pour mieux me faire redescendre.
-Moi j'ai trouvé ça très enrichissant. Tu as vu ? Le phénix ne renaîtra pas toujours de ses cendres. Il était tellement facilement manipulable ! Il suffit de lui mettre une belle femme dans les bras pour qu'il mette de côté son business.
-C'était un vrai protecteur, lui, au moins.
Il rit amèrement en posant ses coudes sur ses genoux et je grimace en revoyant ses traits écœurants. Il me répugne au plus haut point.
-Il ne pouvait pas signer un contrat de protection avec toi, parce que tu en as déjà un avec moi.
-Tu ne m'as jamais protégée.
-Tu n'es qu'un jouet sans importance qui me permet d'avoir de nombreux amis ! J'ai hâte de les inviter pour célébrer ton retour.
Je me fige en le regardant dans les yeux et il m'adresse un sourire sadique. Les petites fêtes qu'il adore organiser sont les pires pour moi. Ils sont plusieurs à entrer leurs sexes en moi, plusieurs à toucher mes parties intimes et plusieurs à me blesser. Ils adorent voir mon sang couler, peu importe que cela crée un malaise en moi.
-Tu as fait ce que je t'avais demandé ? Reprend-il en se laissant tomber contre le dossier de son siège.
-Et qu'est-ce que tu as demandé ?
-De récolter des informations sur Phoenix. Cristian a laissé entendre que tu avais fourré ta langue dans sa bouche, il a dû te dire certaines choses ?
-Et quoi comme choses ?
-À toi de me le dire.
Je hausse les épaules en croisant les bras et pose mon regard sur le mur que j'avais toujours l'habitude de regarder pendant les rapports avec tous ces hommes.
Je suis toujours dans ce même cabanon sombre, sur le matelas souillé par les hommes qui me sont passés sur le corps et abîmé par la vieillesse. Le matelas est toujours tâché par mon sang, tellement on m'a fait du mal sur celui-ci.
Mes pires angoisses refont surface maintenant plus que jamais, je me rappelle de tout désormais. De tous ces visages qui ont pu me toucher une fois ou plusieurs fois et de tous ces coups dont m'a fait souffrir le faucon.
-Quel est l'intérêt si tu l'as tué ? Son père est de ton côté, tu peux avoir toutes les informations que tu veux.
-Tu m'as l'air plus docile... Je devrais te rappeler qui tu es vraiment. Ce ne sont pas quelques vêtements de marque qui vont te faire devenir une personne importante.
-Ces vêtements de marque cachent les cicatrices de tout ce que tu m'as fait, au moins.
-Tu n'as pas besoin de foutus vêtements, tu ne dois pas cacher ces marques qui montrent à qui tu appartiens vraiment !
D'un coup, il se lève et saute sur mon corps. Il me bloque les poignets en hauteur en montant sur mes hanches et je tente de me débattre, mais ce gros lard est trop lourd pour que je le vire.
Il pose une main sur ma poitrine et tire sur le chemisier en soie que les filles voulaient absolument que je porte. Il tire sur le tissu et tous les boutons sautent dans la pièce. Il arrache les manches et balance les débris dans la pièce avant de ricaner.
-De la lingerie en dentelle ? Je t'ai amené là-bas pour que tu fasses la pute ? Tu lui as proposé ta virginité peut-être ?
-Non, dégage merde !
Je parviens à dégager une de mes mains et frappe dans son nez sans plus attendre. Il est légèrement déboussolé pendant un instant, mais bloque de nouveau mon poignet aussitôt. Il m'assène une gifle sur la joue, ce qui me fait gémir de douleur.
Il attrape un couteau dans sa poche arrière et je commence à paniquer. Il coupe totalement ma jupe en coupant mon ventre par la même occasion et je frissonne en voyant du sang. Je me sens toujours mal en voyant du sang, et ça ne va pas changer.
Il coupe les bretelles de mon soutien-gorge et je ne me débats pas parce que je me sens toute vaseuse en voyant tout ce sang. Il retire le tissu en dentelle restant et arrache ma culotte à mains nues pour la balancer également. Je grimace en sentant le tissu frotter contre ma peau et brûler mon entre-jambe.
-Voilà qui est mieux. Tiens tiens tiens, tu n'aurais pas un peu grossi pendant ton séjour ?
-J'avais à manger, au moins.
-Alors je dois te donner à manger pour que tu aies enfin des seins ? Les petits seins ne plaisent pas aux mafieux, c'est mieux une femme à forte poitrine. Je devrais te faire mettre des implants pour leur plaire.
-T'as pas le droit... Je ne suis pas ta chose, c'est mon corps !
-Ta gueule ! Tu ne comptes pour personne ! Tu as abandonné ta famille pour devenir un garage à bites, ils n'ont jamais cherché à te recontacter ! La seule personne pour qui tu comptais un minimum est morte dans son propre sang hier, le phénix ne renaîtra plus jamais de ses cendres.
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Protected by the devil
Roman d'amourDans la haute société italienne réside un comité prestigieux : celui des protecteurs. Ces hommes riches achètent la protection de jeunes femmes qui ont tout pour plaire. Elles sont jeunes, belles, intelligentes et sûres d'elles. Enfin... C'est ce de...