Je pensais que Noël serait magnifique cette année. Parce que Lyllea est avec moi. Et parce qu'elle est de moins en moins réservée.
Je m'attendais à tout, sauf à ça. Et à en voir les expressions faciales des Ricci, je sais également que ce cadeau empoisonné ne leur fait pas plaisir. Et par "pas plaisir", j'entends que c'est le pire des cadeaux.
Je m'attendais à ce qu'Adrian fasse exprès de m'offrir des cadeaux ridicules, je comptais admirer Lyllea avec ses magnifiques bijoux que je tenais à lui offrir, mais tout, sauf ça.
-Allez Phoenix, laisse-moi entrer, me supplie-t-elle les larmes aux yeux.
-Ici c'est chez moi, répliqué-je froidement. Je décide qui entre, et qui n'entre pas. Toi, tu dégages.
Giulia laisse couler plusieurs larmes sur ses joues, qu'elle tente de cacher en se tournant dos à moi. Adrian est blanc comme un Aspirine. Il est posé sur le fauteuil de mon bureau, le visage fermé et semble en pleine réflexion.
Quand je les ai vus entrer dans mon bureau pour me prévenir, je pensais que c'était une blague de très mauvais goût. C'était ma première impression, jusqu'à ce que je déchiffre leurs expressions choquées gravées sur leurs visages.
Mon corps se fige lorsque j'observe Lyllea ouvrir le portail pour entrer avec sa voiture. Elle en profite immédiatement pour entrer et je frôle le malaise en voyant la personne qui entre derrière elle.
Je vide mon verre de Martini et attrape mon revolver dans un tiroir de mon bureau avant de courir en bas. J'ouvre la porte d'entrée et pointe mon flingue pile sur son front.
-Je te pensais mort, enfoiré. Mais t'es visiblement là parce que t'en as pas eu assez.
-Arrête ! S'écrie cette femme que j'aurais préféré ne pas voir, en pleurs et à genoux. Je t'en supplie mon chéri, par pitié ne le touche pas. Ce n'est pas ce que tu crois, laisse-moi t'expliquer toute l'histoire !
-Bordel mamma je te laisse exactement cinq minutes pour m'expliquer ce que tu fous ici avec lui !
-Je peux entrer ? Il fait froid dehors.
Je me décale pour la laisser entrer, au moment où Giulia et Adrian descendent. Lyllea arrive à son tour et s'arrête sur le pas de la porte pour regarder le couple entrer. J'oublie tout le monde à se poser dans le canapé pour l'écouter essayer de prendre sa propre défense. Pendant ce temps, j'ai toujours le revolver en main, et je suis prêt à tirer.
-Tu sais ce qu'il a fait au moins ?
-Phoenix... Ce n'est pas ton père, enfin si, mais... Laisse-moi juste tout te raconter depuis le début. Je te présente Federico, je vous présente Federico. Ce n'est pas Cristian, c'est son jumeau.
Je le dévisage avec un léger mouvement de recul et me demande si elle est en train de nous berner pour avoir ce qu'elle voulait.
-J'ai appris la mort de Cristian, et je voulais te remercier pour tout ça Phoenix. Je ne sais pas ce qui t'a amené à le tuer, mais je sais qu'il y avait une bonne raison.
-Il a fait du mal à ma protégée et nous a tous trahi en collaborant avec l'ennemi, expliqué-je sans plus attendre.
-Cristian m'a gâché la vie... J'ai toujours aimé Federico, mais ça ne plaisait pas à Cristian qui voulait absolument m'avoir. Lorsqu'il a appris que j'étais enceinte de toi, Phoenix, il a d'abord menacé de me poignarder parce que ce n'était pas son enfant. Il a tenté de tuer Federico et toi à plusieurs reprises, et m'avait promis que la solution était d'aller avec lui. C'est ce que j'ai fait, je t'ai donné naissance en faisant croire que tu étais le fils de Cristian. Et puis... J'aimais toujours Federico, alors je suis partie pour le retrouver et je suis tombée enceinte d'Adrian. Quand je suis revenue, Cristian pensait qu'il était son fils alors je lui ai fait croire que oui, parce qu'il me violait. Il ne savait pas que je prenais toujours des pilules du lendemain, parce qu'il refusait que je prenne la pilule.
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Protected by the devil
RomanceDans la haute société italienne réside un comité prestigieux : celui des protecteurs. Ces hommes riches achètent la protection de jeunes femmes qui ont tout pour plaire. Elles sont jeunes, belles, intelligentes et sûres d'elles. Enfin... C'est ce de...