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Chapitre 27 - Phoenix 👤

-D'après mes longues et douloureuses recherches qui méritent des vacances, commence Adrian en me lançant un regard. J'ai trouvé des petits détails croustillants en fouillant dans les dossiers pas très sécurisés du comité des protecteurs.

-Accouche Adrian ! M'exclamé-je en commençant déjà à perdre patience.

-C'est bon, grogne-t-il avait de déplier une serviette en papier qui lui sert visiblement de bloc-notes. Petit un, l'âge des futures protégées. Elles n'ont pas toutes dix-huit ans, j'en ai trouvé qui ont bien moins que ça, ils font une nouvelle carte d'identité et hop ! En vente ! Petit deux, la majorité des filles sont comme Lyllea, c'est-à-dire vachement jolies et très intelligentes. Quoi ? Me regarde pas comme ça !

Je lui lance un regard de travers et Andrea se met à rigoler.

-Tu prends vraiment ton rôle de protecteur très à cœur, commente mon meilleur ami. Tu ne la laisserais même pas aux mains de ton frère ?

-Pour quoi faire ? S'il veut se trouver une copine, il n'a qu'à aller voir ailleurs, je ne lui laisserais pas Lyllea. Adrian, reprends, tu veux ?

-Je disais que les filles sont toutes jolies et dotées d'une extrême intelligence, c'est plus facile pour eux parce qu'elles sont aussi naïves et ne se doutent pas de ce qui se trame dans leur dos. J'ai aussi lu quelques e-mails que j'ai réussi à intercepter entre l'un des dirigeants et un médecin de l'hôpital. Une fille a été administrée pour mauvais traitements, mais elle ne se souvient de rien parce qu'on a retrouvé de la drogue dans son sang. Ça éloigne les pistes et on peut se demander si c'est leur mode opératoire.

Je me lève en soupirant et me sers un verre de Martini que je bois en regardant le labyrinthe depuis ma fenêtre.

-J'ai la confirmation que c'est leur mode opératoire, prononcé-je enfin en soupirant de nouveau. Lyllea m'a confié qu'avant de se retrouver ici, ils l'ont drogué et envoyé à l'hôpital pour faire croire qu'elle se blessait elle-même. Vous avez autre chose ?

-De mon côté, j'ai vraiment eu du mal à m'approcher des protégées, mais j'ai pu discuter avec les protégées de quelques alliés, enchaîne Andrea. Elles restent très floues sur leur vécu, elles sont... Bizarre. Je ne sais pas si on les empêche de parler ou si elles ne se souviennent de rien, mais leurs protecteurs ne se sont jamais douté de quoi que ce soit. L'une d'entre-elles m'a confié qu'elle avait eu du mal à se plier aux règles archaïques imposées par le comité, et on lui aurait fait payer. Elle n'en a pas dit plus, mais elle semblait véritablement affectée par cet événement.

-Règles archaïques et maltraitance, c'est bien ce qu'il me semblait.

-Phoenix... Qu'est-ce que tu veux faire avec le comité ?

-Pour l'instant, rien. Je veux juste éloigner le faucon, trouver une faille pour le tuer afin que Lyllea puisse vivre en paix. Le problème, c'est qu'il s'est fait un paquet d'alliés, et après j'aviserai pour le comité.

-Tu as parlé à Lyllea que tu aimerais faire quelque chose pour le comité ?

-Ouais, elle n'est pas totalement d'accord. Je crois que tout ce cirque autour des protégées n'est pas à abandonner totalement, mais à améliorer. C'est ce que j'ai crû comprendre.

-Très bien, quand est-ce que tu reviens au hangar ?

-Je ne sais pas vraiment.

Il me regarde avec sérieux et croise les bras sur son torse.

-Tu n'es jamais resté si longtemps sans y aller, et tu ne fais plus aucun échange ces derniers temps.

-Si j'y vais, tu sais très bien que je vais recevoir un appel de l'un des Ricci pour venir aider Lyllea qui fera une nouvelle crise d'angoisse.