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Chapitre 48 - Lyllea 👤

J'éclate de rire en entendant Sienna me raconter ses anecdotes à propos de son sugar daddy et bois le reste de mon verre. Cette fille est incroyable, elle est tellement drôle ! C'est le jour et la nuit avec Andrea, il était vraiment ronchon quand j'ai commencé à le voir.

-Je te jure ! J'ai crû qu'il n'allait pas savoir se relever quand il a voulu me mettre mon escarpin ! Je me suis crû dans une copie asiatique de Cendrillon ! Alors, et toi avec Phoenix, la forme ? Raconte-moi, j'en sais rien sur vous deux, je sais juste qu'il est à fond sur toi !

-Bat les pattes ! S'écrie Giulia. Je ne veux pas en savoir plus sur sa relation avec mon frère.

-T'es pas drôle Giulia, bouche tes oreilles et laisse la beauté thaïlandaise me parler de son couple !

Giulia l'insulte et Lorenza se met à rire en buvant son verre cul sec. Je tente de refuser le verre que Sienna me tend, mais c'est comme tendre une sucette à un enfant. Elle est tellement détendue comme fille que ça donne envie d'être autant qu'elle. Je penserai à la voiture plus tard, je veux juste profiter.

-Tu veux savoir quoi, au juste ?

-Bah tout ! C'est quoi cette putain de marque qu'il t'a faite là ?

-Le phénix ? Je crois qu'il voulait montrer aux autres que je lui appartiens, au cas où un autre homme tente de m'approcher.

-Possessif en plus ! Je ne le pensais pas comme ça.

-T'en sais rien, personne ne l'a jamais vu en couple, réplique Giulia qui finit par insulter de nouveau Sienna lorsqu'elle fait exprès de dire que Phoenix a de beaux atouts physiques.

-Il nous cherche, lance soudainement Lorenza qui ne prenait pas part au débat.

-Vite, venez !

Elle récupère nos mains et nous tire en direction d'un rideau rouge au bout de l'immense salle. Un garde du corps se pose devant elle et l'empêche d'entrer en demandant son nom.

-Nous sommes les proches de Phoenix Ricci, voici sa protégée, sa sœur et sa cousine.

-Un protégée n'est pas censée s'éloigner de son protecteur.

-Allez, elle est même venue dans sa propre voiture !

Il nous détaille du regard pendant un instant et finit par se décaler pour ouvrir le rideau. Elle le remercie et nous fonçons dans la salle qui a tout d'une discothèque. Je ne voyais pas du tout ça pour une soirée entre riches...

Immédiatement, Sienna se précipite vers le bar où elle réclame de l'alcool. Le barman lui propose de monter sur le bar pour danser et elle ne se fait pas prier. Ça aurait pu s'arrêter là, mais elle a tellement insisté auprès de moi que je me suis retrouvée avec les filles sur le bar. Giulia et Lorenza ont immédiatement foncé, parce qu'elles font ça tous les ans, et elles ont aidé Sienna à insister pour que je les accompagne.

-Tu sais que s'il la voit sur ce bar, il te tue ? Crie Lorenza par-dessus la musique à l'intention de Sienna.

-T'inquiète ! Allez danse la thaïlandaise !

Elle saisit ma main et la lève en l'air en déhanchant ses fesses contre les miennes. Je bois mon shooter d'un cul sec et le tend au barman en commençant à danser à mon tour.

Pour toutes ces années où je n'ai pas pu m'amuser. Pour cette jeunesse dont je n'ai pas profité. Pour moi, et pour les souvenirs.

Lorenza tend son téléphone en l'air et nous prend en selfie avant de filmer nos danses, visiblement ravie d'entre enfin dans le moment de fête. Une musique passe et Sienna se met à twerker en se baissant, sous les acclamations du public. C'est si naturel pour elle de s'amuser comme ça, j'aimerais en faire autant. Les Ricci bougent également leurs fesses et les hommes dans la foule m'encouragent pour que je me lance à mon tour.

C'est pile à ce moment-là que Phoenix décide de faire son apparition dans la foule. Le regard de feu, il porte son attention sur moi et je sens sa rage de me voir autant au centre de l'attention. J'accepte le nouveau shooter du barman et bouge mes fesses comme la musique l'impose sous les cris et les applaudissements.

-La beauté thaïlandaise ! Hurle Sienna en pleine euphorie.

Phoenix se fraye un chemin dans la foule et plaque ses mains sur le bar, à côté de mes pieds.

-Descend, maintenant.

-Phoenix... On s'amuse juste.

-Très bien.

Il disparaît et un instant plus tard, un corps masculin se colle contre le mien. Il enroule son bras autour de moi et me serre contre son torse avant d'enrouler sa main autour de mon cou pour pencher ma tête vers la gauche. Il m'embrasse langoureusement devant cette foule, et je le laisse faire. Parce que j'aime le fait qu'il revendique de cette manière que je suis à lui, j'aime être à lui. Il se détache de mes lèvres et lève un micro au bord de son visage en me regardant dans les yeux.

-Que chaque personne qui a posé les yeux sur elle se souvienne de cette dernière fois, parce que je crèverai les yeux au premier qui regarde ma femme à partir de maintenant.

Il baisse son micro alors que je sens mon corps en feu. Bordel, c'est juste incroyable de revendiquer ça devant tout le monde, j'adore ça. Il n'y a rien de malsain dans tout ce qu'il fait, et je le sais. Il veut juste éliminer chaque menace potentielle en me gardant uniquement pour lui. Lui, cet homme avec lequel je me sens totalement en sécurité, et c'est pour cette raison que j'aime sa possessivité.

-Tu veux t'amuser tesoro ?

Je hoche la tête en avalant ma salive, le regarde figé sur la foule qui n'ose plus porter un coup d'œil vers moi.

-Alors amuse-toi, parce que j'ai fait ça pour toi. Si je ne te descend pas de là, je refuse qu'un autre homme que moi te regarde. Amuse-toi bien, je serais dans les canapé à te regarder parce que je suis le seul qui a le droit.

Il embrasse mon cou et mon cœur loupe un battement. Il ne revendique pas seulement que je suis à lui, il fait ça pour que je continue à m'amuser. Il m'adresse un clin d'œil et s'éloigne pour rejoindre les Ricci. À côté de moi, Sienna hurle de joie alors que je me sens toute étourdie. Moi qui pensais qu'il refuserait que je m'exhibe de cette manière devant tout le monde, il pense juste à moi. Encore une fois, il me met au centre de tout. Mes intérêts avant les siens, toujours.

-Un protecteur t'aurait immédiatement descendue de là, mais mon frère t'aime vraiment. Il se retient de sauter sur la foule pour que tu t'amuses.