Chapitre 56 - Phoenix 👤

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⌛️Un an plus tard

J'admire la silhouette élancée qui s'avance vers moi. Ses longues jambes douces et soyeuses qui ne méritent qu'à être autour des hanches, une taille fine que j'aime attraper pour la serrer contre moi, sa poitrine qui a légèrement grossis depuis qu'elle est au manoir, ses longs cheveux noirs que j'adore caresser et son visage d'ange que je pourrais regarder pendant des heures.

Plus les jours passent, et plus je la trouve divine. Elle est magnifique, la tentation incarnée. Elle est sûre d'elle, dévastatrice.

Lorsqu'elle arrive à mon niveau, je glisse ma main dans son cou et la rapproche de moi pour coller mes lèvres contre les siennes. Je me détache pour la regarder d'un peu plus près et lève un sourcil.

-Tu es la plus belle femme au monde, tu le sais ça ? Demandé-je en la regardant dans les yeux.

Elle sourit en coin et glisse une main sur mon torse, comme pour retirer les poussières invisibles de ma chemise.

-Oui, je sais, réplique-t-elle calmement. Tu me le dis approximativement toutes les heures, alors je pense avoir intégré cette notion.

-Ton petit corps ne se repose pas assez, tu as des cernes.

-Je suis un peu fatiguée cette semaine, mais ça va aller. Matteo m'a donné des vitamines, il faut laisser le temps que ça agisse. Cet hiver m'a visiblement dévasté.

-Tu peux rester ici, si tu as besoin de prendre des forces.

-Et louper la première soirée avec toutes les protégées ? Même pas en rêve.

-Tu as fait un travail extraordinaire tesoro, la complimenté-je en embrassant sa tempe.

Elle sourit et sort son miroir pour vérifier que son rouge à lèvres est parfaitement mis, et c'est le cas.

-Tu es parfaite madame Ricci, pas besoin de vérifier.

Elle me jette un regard de travers en refermant son miroir d'un coup pour le faire claquer.

-Je suis toujours madame Costa, même si tu aimerais que ça change. Bien tenté bel homme.

Je lève les yeux au ciel en soupirant. Elle va me donner du fil à retordre. Je n'ose même pas la demander pour de vrai, parce que j'ai peur de me prendre un vent. Oui, vous ne rêvez pas. J'ai peur du refus de ma femme. Je lui propose de se marier, de temps en temps pour voir sa réaction, mais elle me remballe à chaque putain de fois.

-Je t'emmène ?

-Non, c'est toi qui viens dans ma voiture.

-Pourquoi ?

-Parce que j'ai bien envie de glisser une main dans la fente de cette robe qui te rend splendide pour bien finir la soirée.

Un sourire en coin qu'elle tente de masquer se dessine sur ses lèvres et elle pose ses clefs de voiture pour sortir afin de se rendre au garage. Elle grimpe à l'intérieur de ma Ferrari en m'attendant et je m'installe côté conducteur.

Elle n'a plus rien à voir de celle que j'ai connue. Elle a eu une magnifique évolution et je suis vraiment fier d'elle. Je suis tombé fou amoureux de la Lyllea fragile et brisée, j'ai ressenti un besoin indéniable de la protéger, mais je suis retombé amoureux de cette version forte et dévastatrice. Elle ne se laisse plus faire, elle mène la vie dont elle avait toujours rêvé.

Je me mets immédiatement en route, parce que madame Costa est impatiente à l'idée d'arriver au lieu de la réception. C'est la concrétisation du travail acharné qu'elle a donné pour les protégées. Elle était la personne parfaite, celle qu'il fallait à tout prix pour accompagner toutes ces jeunes femmes. Elle revendique sa place dans la haute société grâce à son propre travail, et non parce que je l'ai introduite dans ce monde.

Protected by the devilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant