Chapitre 65 - Phoenix 👤

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-C'est pas une bonne idée d'y aller dans cet état, confirme Adrian en accord avec Andrea. T'es blessé Phoenix.

-C'était le coup qu'on avait prévu, je réplique en les regardant mal. Avec ou sans cette blessure, j'irais faire tout ce qui est planifié et lorsque ce sera enfin fini, j'irais récupérer ma femme. Alors à partir de maintenant, cessez de vouloir me contrer. On fera ce que je dirais, point final.

Je remercie Matteo qui vient de me changer mon pansement et me lève pour aller me servir un verre de Martini. C'est le même schéma qui se répète. Ils ne veulent pas me suivre, parce qu'ils ne trouvent pas raisonnable que je n'en fasse qu'à ma tête.

J'avais prévu ce plan pendant deux longues semaines. J'ai eu un petit imprévu qui m'a obligé à récupérer ma place entre temps, mais je ne compte pas oublier ce que j'avais prévu.

J'enfile un gilet par balles par-dessus mon T-shirt en saisissant mon téléphone pour appeler l'un de mes hommes. Il s'agit de celui qui a changé la voiture et donné de nouvelles clés à mes parents aujourd'hui.

-Comment elle va ? Demandé-je aussitôt lorsqu'il décroche.

-Elle attend avec impatience votre retour, chef. Elle s'inquiète énormément, votre mère est pressée que vous la rejoigniez pour la rassurer.

-Fais passer le message : je reviens très bientôt les chercher.

-Ce sera dit chef.

Je raccroche en soupirant et laisse mon téléphone sur le bureau en prenant plusieurs armes avec moi. Je me rends dans l'espace principal du hangar et regarde mes hommes qui s'équipent pour cette mission que nous avons prévu. Il ne faut pas beaucoup d'hommes avec moi, la plupart resteront sur place pour la seconde partie du plan. Il faut agir vite, et on le fera pour ne laisser aucune trace ici.

-Vous avez tous ce qu'on a exigé sur vous ? Demandé-je en les regardant un par un.

-Oui chef, répondent-ils d'une seule voix.

-Finissez de vous préparer, on va y aller.

Une seconde réponse positive me parvient et Andrea me rejoint équipé également. Adrian restera là pour superviser ce qui se passe autour de ce qu'on a prévu, tandis que Orlando sera là pour gérer la seconde partie du plan.

On monte tous dans les voitures et Fabio conduit le camion en nous suivant de loin. Le plus long dans la planification du plan, c'était de choisir la cible idéale : l'un des hommes les plus riches de Sicile qui est parti en Suède tout en ayant sa société en Sicile. L'attaquer serait un jeu d'enfant, et ce qu'il produit m'intéresse énormément...

La voiture finit par s'arrêter devant une usine pharmaceutique, qui est toujours illuminée à l'intérieur parce que les médicaments sont également fabriqués la nuit. J'attrape la carte d'entrée dans ma poche et ouvre directement la porte, ce qui permet à mon équipe de pénétrer dans le lieu en toute tranquillité. Ce pass a été compliqué a obtenir, c'est ce qui a mis le plus de temps, à vrai dire.

J'avance dans les différentes pièces, mon arme braquée devant moi et finis par rencontrer un groupe d'employés en blouses blanches. Je lève deux doigts en l'air et trace un cercle invisible pour demander a deux hommes qu'ils fassent un tour de propriétaire et vérifient qu'il n'y a personne d'autre dans l'usine.

-Messieurs, les salué-je en souriant lorsque tout le monde est face à moi. Je demanderai qu'aucun de vous ne se mette à paniquer s'il ne veut pas mourir et je vais vous proposer de participer à la chute de cet empire pharmaceutique qui ne vous rénumère pas à votre juste valeur. Si vous nous aidez, l'agent que je vais trouver dans le coffre fort de votre patron sera à vous.

-Qu'est-ce que vous voulez ? Me questionne une personne âgée d'une voix tremblante.

-J'ai certains médicaments qui m'intéressent. Vous devez connaître tous ceux qui possèdent de la drogue à l'intérieur. Eh bien j'aimerais que vous me prépariez toutes les boîtes dans ces chariots que j'emmènerai dans le camion qui nous attend dans la zone de chargement des marchandises.

Ils se concertent et finissent par accepter, en dehors de l'un d'entre-eux que l'un de mes hommes attache sur une chaise pour le surveiller. Je bascule mon arme dans mon dos et demande à Andrea d'aller débloquer le coffre-fort pour récupérer l'argent que ce directeur garde au cas où ici.

En soit, quantité de médicament peuvent être dérivés de leur fonction principale et peuvent mener à un certain trafic. Je me suis énormément renseigné auprès de mes alliés et certains médicaments les intéressent plus que d'autres comme :
-Les benzodiazépines, des traitements psychoactifs pour traiter l'anxiété, le stress, l'insomnie, les convulsions.
-Les opioïdes, des substances dérivées de l’opium qui peuvent être utilisées comme des puissants antidouleurs, mais aussi dans le cadre de la drogue puisqu'ils procurent une forte sensation d’euphorie et de plaisir.
-Les amphétamines peuvent être utilisés comme "coupe-faim", mais sont également produites pour le marché de la drogue puisqu'ils sont associés à la cocaïne.
-Les anesthésiques tels que la kétamine et le GHB sont utilisés à l'hôpital et dans le contexte illégal puisqu'ils sont très euphorisants.

Je balance ma clé à l'un de mes hommes et lui demande d'ouvrir le volet de la zone de chargement. Je supervise le déplacement des marchandises : les employés placent dans les chariots que mes hommes vont vider dans le camion que Fabio conduit. Tout se passe à merveille et je sais qu'il n'y aura aucun problème parce qu'on suit chaque employé à la trace.

Lorsque j'ai récupéré toutes les marchandises qui m'intéressent, je pars faire un signe à Fabio pour qu'il se rende au hangar, et retourne dans l'usine. Je place tout l'argent du coffre dans un chariot et le laisse glisser jusqu'aux employés en leur conseillant de bien repartir et de partir loin sans rien dire.

La première partie étant finie, on se rend au hangar pour saluer tous ces hommes qui nous ont aider sans opposer de résistance. En entrant dans le hangar, je vois que tout fonctionne comme ce qui était prévu.

Certains médicaments sont pressés pour être rendus comme de la poudre, d'autres sont juste enlevés de leurs emballages pour être préparés par paquets.

À trois heures pile, un premier 4×4 arrive et se gare devant mon hangar. Je sors pour saluer l'un de mes alliés en lui serrant la main et lui sors plusieurs paquets pesés au préalable comme il me l'avait demandé lors de sa commande. Il me remercie et me fait instantanément le virement sur mon compte bancaire.

Les heures suivantes sont un enchaînement de récupération de marchandises en échange d'énormes sommes d'argent. À sept heures pile, plus aucune trace des médicaments. Tout a fonctionné comme on l'avait prévu.

Dans quelques jours, on entendra le vol de médicaments à la radio, mais peu importe pour moi. J'ai volé l'homme le plus riche de la Sicile, rendant sa production totalement illégale. Et je ne me gênerai pas pour me servir à nouveau dès que j'en ai besoin. Rien ne me montre comme coupable, les caméras ont été coupées par Adrian et remplacées par la bande de la veille. Tout le monde saura que c'est moi, mais personne n'osera m'accuser.

Protected by the devilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant